
Le président sénégalais, Abdoulaye Wade ne veut pas se contenter d’un simple démenti contre les révélations de l’avocat français et conseiller officieux de Nicolas Sarkozy. Le chef d’Etat sénégalais monte au créneau, non pas seulement avec le verbe haut d’avocat qu’on lui connaît, mais avec une plainte en bonne et due forme. Robert Bourgi n’a qu’à bien se tenir. Il devra répondre à Paris et à Dakar, de "diffamation" contre Me Abdoulaye Wade.
En choisissant la voie judiciaire pour contre-attaquer les accusations de l’avocat français, Wade ne montre-t-il pas ainsi la voie à suivre aux autres chefs d’Etats africains mis en cause par la même personne ? On peut le croire. Car, si l’on peut supposer que cette affaire semble avoir des visées électorales, présidentielle française de l’année prochaine oblige, elle ne salit pas moins l’image de marque des présidents africains. Une action judiciaire aurait l’avantage de situer les responsabilités et d’éclairer au besoin les opinions française et africaine.
Si Wade tient vraiment à sa plainte, et il faut l’espérer, ce sera sans doute, l’occasion d’un procès de cette sulfureuse France-Afrique dont Paris et les dirigeants des pays africains francophones ont du mal à se défaire et qui empoisonne trop souvent les relations entre cette partie de l’Afrique et son ancienne puissance colonisatrice. Vivement donc que l’exemple du président sénégalais soit suivi par d’autres, pour qu’on crève définitivement le vilain abcès ravivé par Bourgi et ses mentors cagoulés.
BARK BIIGA
Fasozine
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