
Jusqu’au 23 septembre, date de limite pour le dépôt des motions, le Parti Socialiste (PS) entre dans une période d’ébullition. Le Congrès de La Rochelle, marqué par le retour de la Maire de Lille, Martine Aubry, a été la preuve que des clans sont en train de se (re)former.
D’un côté les fabusiens, les strauss-kahniens (qui tendent à se rapprocher de Martine Aubry) et de l’autre les candidats plus ou moins officiels tels Ségolène Royal, Bertrand Delanoë ou Pierre Moscovici.
Mais voila, chacun veut sa part du gâteau et les messes basses prennent le devant. Ainsi, le député européen Vincent Peillon (qui soutient Ségolène Royal) dira de l’enthousiasme autour de Martine Aubry qu’une « dizaine d’individus sont éternellement malfaisants, que certains ont été de toutes les combines, assis au secrétariat national depuis 25 ans et font des constructions (ndrl : rassemblement autour de Martine Aubry) les plus compliquées dans les avant-congrès. » Vincent Peillon s’est gardé de dire de qui il parlait en visant largement l’entourage de Laurent Fabius, accusé de "fomenter des combinaisons invraisemblables."
Du côté de Laurent Fabius ou encore de François Hollande, il est clair que ces messes basses font mauvais effet et donnent l’impression que le PS est toujours en difficultés lorsqu’il s’agit de rassemblement. En réalité, c’est bien le rassemblement Fabius/Aubry qui est critiqué. Pour Pierre Moscovici, il s’agit d’un ensemble de "manœuvres, manipulations, tambouilles, combines" mêlé à des comportements "inélégants voire déloyaux."
L’heure est donc, pour le PS, au rapprochement intelligent et idéal pour éviter un Congrès de Reims aux couleurs du Congrès de Rennes... |