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Poupée vaudou à l'effigie du président français Nicolas Sarkozy.
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Le juge des référés chargé de se prononcer sur la "violation du droit à l'image" avancée par Nicolas Sarkozy au sujet de la commercialisation de poupées vaudou à son effigie, avait annoncé vendredi, au terme de l’audience, que sa décision en délibéré serait connue ce mercredi. Nicolas Sarkozy n’a pas obtenu gain de cause.
Le tribunal des référés de Paris a jugé qu'il n'y avait «ni atteinte à la dignité humaine, ni attaque personnelle», et que sa mise en vente ne «caractérise pas une atteinte fautive au droit à l'image».
L’avocat du président Français, Me Thierry Herzog, qui n’a pas souhaité commenter cette décision de justice, a déclaré prendre note de cette "appréciation du juge". Interpellé sur une éventuelle intention d’introduire un recours, il a affirmé: «J'ai le temps, je vais y réfléchir". L’avocat de Nicolas Sarkozy a toutefois tenu à préciser que pour lui, il n’était pas question là "d'une caricature 'classique', la poupée, faisant l’objet d’une commercialisation, assortie en 'plus' d’un manuel". Me Thierry Herzog assure par ailleurs que le président de la République n'en veut pas à la liberté d'expression, mais seulement aux aiguilles.
Le livre dont il est question, complète une panoplie composée d’une poupée vaudou de 20 centimètres et de 12 épingles, vendue via la toile, depuis deux semaines, par les éditions K&B. Le manuel vaudou, censé contenir "un grand nombre de sortilèges magiques concoctés avec amour par le prêtre vaudou de renommée internationale Yaël Rolognese", propose de piquer des aiguilles sur la "poupée Sarkozy", notamment sur des inscriptions faisant référence aux propos reconnus au président français. Entre autres, "Travailler plus pour gagner plus", "Racaille", "Textos" ou bien "Casse-toi pauv' con".
Nicolas Sarkozy n’est pas à son premier essai en justice pour des atteintes à son image et à sa vie privée. Déjà au mois de février, il avait eu gain de cause, contre la compagnie aérienne Ryanair qui avait publié, sans autorisationen et en guise de publicité, une photo de son couple. Au courant de la même période, il avait intenté une action en justice contre le Nouvel Observateur, pour avoir fait mention d'un SMS supposément envoyé à son ex-épouse Cecilia. On a toujours en mémoire la récente plainte pour "dénonciation calomnieuse", déposée contre Yves Bertrand, ex-patron des RG, après la publication d'extraits de ses "carnets" dans la presse. Sarkozy bat ainsi, son propre record d'actions intentées en justice, pour des atteintes à son image et à sa vie privée, dont il détient en outre, l’exclusivité comme chef d’Etat français. Cette défaite est inédite pour un président français en activité.
Une version de ce pack à l’image de Ségolène Royal a également été mise en vente. Les acquéreurs étant invités à épingler les expressions "bravitude", "ordre juste" ou "Vive le Québec libre" de l'ex-candidate PS à la présidentielle. Son avocat qui n’avait pas tout de suite écarté l’éventualité d’une plainte, est revenu à de meilleurs sentiments : "Ségolène Royal a bien ri et donc le mauvais sort est conjuré !", a affirmé Me. Jean-Pierre Mignard, écartant ainsi l'éventualité d'une saisie de la justice. La mise en cause s’en est véritablement amusée: "Ca reste ludique, et je pense qu'il faut quand même garder le sens de l'humour", a déclaré, Ségolène Royal, voyant dans cette "publicité ": "la rançon de la notoriété". |