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Les militants du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) du Pr Alpha Condé, tous vêtus de jaune (couleur du parti) ont, très tôt vendredi, commencé à converger vers le centre de Conakry en vue de réserver dans l'après-midi un accueil populaire à leur leader à quelques heures de la clôture de la campagne pour le scrutin présidentiel de ce dimanche prochain, a t-on constaté.
Le Pr. Alpha Condé, 72 ans, le plus âgé des 24 candidats, est le seul qui va participer pour la 3ème fois à une présidentielle après ses sorties de 1993 et de 1998. Pour ce dernier scrutin, les votes de ses militants de la Haute Guinée (son fief) avaient été annulés avant que lui-même ne soit arrêté puis emprisonné pendant 20 mois.
"Je pardonne à tout le monde, en commençant par le président Lansana Conté (décédé le 22 décembre 2008 après 24 ans au pouvoir). Je vous demande d'en faire autant", a-t-il répété sans cesse lors de ses sorties durant cette campagne à ses militants qui disent de lui "que c'est le seul homme propre, jamais impliqué dans la gestion des affaires publiques". |
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Dès l'âge de 15 ans, il arrive en France où il passe son baccalauréat avant la célèbre Sorbonne à Paris où il aura comme condisciple Bernard Kouchner à la faculté de Droit. Dans les années 60, il est élu président de la bouillante Fédération des étudiants d'Afrique noire francophone (FEANF).
Bardé de diplômes, il entamera une carrière d'enseignant à la Sorbonne et militera dans des organisations qui dénonçaient "la dictature" du premier président guinéen, Ahmed Sékou Touré, qui finira par le condamner à la mort par contumace. Il ne rentrera dans son pays qu'après 1984, date de la prise du pouvoir par l'armée à la suite du décès du président Sékou Touré.
Le multipartisme intégral décidé par les nouvelles autorités, Alpha Condé crée le RPG avant de se lancer dans la bataille pour le fauteuil présidentiel face à Conté. Ayant eu le temps d'implanter sa formation politique sur toute l'étendue du territoire national, il est cité parmi les candidats ayant la chance d'accéder à la magistrature suprême. |

Le gros souci du leader du RPG est sans doute l'arrivée sur la scène politique de Lansana Kouyaté, Malinké comme lui (une des plus importantes communautés du pays), leader du Parti de l'espoir et du développement national (PEDN).
Ce "diplomate chevronné", qui a commencé sa carrière dans son pays avant des séjours dans des missions diplomatiques à l'étranger, a un carnet d'adresses bien fourni depuis son passage aux Nations unies, à la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) comme secrétaire exécutif et à l'Organisation internationale de la francophonie comme représentant en Côte d'Ivoire.
L'homme qui vient de fêter ses 60 ans est appelé à la rescousse dans son pays comme Premier ministre "du gouvernement de consensus" au lendemain des événements sanglants de janvier et février 2007. Sa nomination avait suscité beaucoup d'espoir avant que son parcours ne se heurte aux "puissants lobbies" qui entouraient Conté qui l'a finalement démis le 20 mai 2008. |

Son "ami" Sidya Touré, 67 ans, leader de l'Union des forces républicaines (UFR), auréolé de sa réputation de directeur de cabinet du Premier ministre Alassane Dramane Ouattara en Côte d'Ivoire, de l'ethnie diakanké (minoritaire), est choisi en 1996 par Conté comme Premier ministre avant d'être remercié trois ans plus tard.
Dans son discours de campagne, il rappelle sans arrêt qu'il est arrivé au bout de 3 mois à fournir du courant électrique à la ville de Conakry qui était plongée dans le noir depuis des années. Un point d'appui que ses militants et sympathisants mettent en bandoulière, assurant que ce succès prédit un autre au soir du 27 juin prochain.
Reconnu comme ayant des relations cordiales avec Cellou Dalein Diallo, leader de l'Union des forces démocratiques de Guinée, (UFDG), Sidya, selon plusieurs observateurs, ne pourrait pas aller loin avec Cellou dans la croisade conte Pr Alpha Condé à cause des échauffourées qui viennent d'éclater entre les militants des deux partis, faisant des morts, plusieurs blessés et des dégâts matériels importants. |
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Cellou Dalein Diallo
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http://www.guinea-forum.org |
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Cellou, autre ancien Premier ministre, 58 ans, nommé le 9 novembre 2004 et démis le 5 avril 2005 "pour faute lourde" se défend bec et ongles de compter sur un vote communautariste, celui de ses congénères peuls (importante communauté) et accuse de "colporteurs de fausses informations" ceux qui l'accusent de faire partie de ceux qui ont détourné les deniers publics. Il a affirmé lors de toutes ses sorties qu'il serait le prochain président "parce que je suis compétent et rassembleur".
Son collègue du gouvernement, François Louncény Fall, 61 ans, nommé à sa place comme Premier ministre avant sa démission fracassante, leader du Front uni pour la démocratie et le changement (FUDEC), a sans cesse sensibilisé ses compatriotes lors de la compagne, leur intimant l'ordre de "faire le bon choix pour un homme propre et compétent".
Diplomate, ministre des Affaires étrangères avant sa nomination à la primature, François Fall est crédité d'une bonne impression par les Guinéens après sa démission de son fauteuil de chef de gouvernement "à cause de la mauvaise gouvernance des proches de Conté". Les programmes des différents candidats portent essentiellement sur l'auto- suffisance alimentaire, la solution aux problèmes d'eau potable et de courant électrique, la santé, l'éducation, entre autres. |
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