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La bataille pour l'UMP tourne au vaudeville
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L’UMP n’est plus à une raillerie près dans notre pays. Tout y passe : guignols, incapables, vantards, peu fiables, tricheurs. Voilà la moquerie globale que subit le parti auquel j’appartiens, incapable d’organiser des élections acceptables par tous. Après la victoire de Copé que j’avais qualifiée de victoire déléguée dans un post précédent sur le Plus, une fois de plus les faits me donnent raison de n’avoir voté ni pour Fillon, ni pour Copé.
Trois territoires de l’Outremer n’auraient pas été pris en compte dans le décompte des voix par la COCOE (commission d’organisation et de contrôle des opérations électorales), ce qui donnerait la victoire à Fillon avec une avance de 26 voix. Le Président de la COCOE, le sénateur Gélard, a reconnu la méprise mais dit ne pas pouvoir revenir sur la modification des résultats, comme l’a confirmé François Fillon au 20h de TF1 ce 21 novembre. En le disant, Fillon fait donc apparaitre Copé comme un tricheur qui occupe un poste pour lequel il n’a aucune légitimité.
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En renonçant à la Présidence de l'UMP, François Fillon prend date pour 2015 et va construire un mouvement d’opposition au sein du parti |
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Lucien Pambou |
Stratégiquement, Fillon renonce à être le Président de l’UMP, même avec 26 voix de plus si on réintègre les voix des électeurs des Iles. Il demande à Copé, sans le citer d’en faire autant car avec 98 voix d’avance, selon le premier comptage, on ne peut être ni Président de l’UMP, ni légitime selon lui. |
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Fillon a parfaitement compris les enjeux de cette nouvelle donne électorale. Il refuse la présidence. Il refuse de faire appel au comité de recours, instance dirigée par un fidèle de Jean-François Copé, mais ne ferme pas la porte à la saisine du Tribunal pour que justice, selon lui, soit rendue. Pour Jean François Copé, François Fillon, mais surtout ses conseillers, sont des mauvais perdants. Il entend ne pas se faire déposséder sa victoire qu’il considère comme légitime et refuse la proposition de Fillon qui vise à faire d’Alain Juppé un Président intérimaire le temps de la vérification des résultats.
Fillon a réussi son coup face à Copé au plan politique. En renonçant à la Présidence de l’UMP dans tous les cas, il prend date pour 2015 et il va construire un mouvement d’opposition au sein de l’UMP en contestant la légitimité politique de Copé qu’il considère comme mal élu. C’est une stratégie qui participe du supplice chinois de la goutte d’eau qui tombe sur votre front par intermittence et qui finit par vous rendre fou. Il me semble que c’est la stratégie que va adopter Fillon qui, en refusant la main tendue de Copé en tant que Vice-président du mouvement, préserve sa capacité critique vis-à-vis de celui qu’il considère comme tricheur et mal élu.
Il adopte une stratégie d’endiguement qui vise à contenir Copé et à lui ôter toute marge de manœuvre légitime quoiqu’il en dise. Copé prône le rassemblement après avoir axé sa campagne électorale sur une droitisation du mouvement et la victoire obtenue dans les conditions que l’on sait, il souhaite utiliser le terme de rassemblement utilisé par Fillon pour lui enlever toute velléité de mouvement contestataire. Mais voilà que les résultats de l’Outremer viennent modifier la donne. |

On peut se demander, si cela est avéré, pourquoi les résultats de l’Outremer n’ont pas été pris en compte ? Ces citoyens sont-ils des citoyens de seconde zone ? Le concept de diversité, que j’ai toujours combattu et que les ultramarins et autres africains de nationalité française acceptent volontiers en politique, trouve ici sa limite en tant que concept opératoire en politique.
Et si en métropole l’UMP considérait ces électeurs ultramarins comme des non citoyens ? Je peux exagérer mais la réalité est là. Ces citoyens sont des « doudous », des « bons chéris » que l’on invite dans les partis uniquement pour la claque militante et le collage des affiches. Je ne demande qu’à me tromper.
Fillon vient de piéger Copé. Je n’ai voté ni pour l’un, ni pour l’autre, je le répète, et je m’appuie sur l’analyse politique. Il faudra beaucoup d’imagination à Copé pour se sortir de cette situation d’endiguement, sachant qu’il n’acceptera pas que sa victoire « déléguée » par la COCOE (qui n’est pas franche et nette selon les fillonistes) lui soit retirée, ce qui tendrait à accréditer l’idée qu’il n’y a eu que tricherie et magouille comme Fillon l’a dit sur TF1 en montrant que Copé, lors de ces élections au sein de l’UMP, était à la fois juge et parti en refusant de quitter son poste de Secrétaire général du mouvement. L’UMP vient de rentrer dans une zone de turbulences dont on ne connait pas le moment de sortie. |

Jean François Copé va tout faire au nom de l’unité pour essayer de rassembler le mouvement. Fillon a refusé sa main tendue pour devenir Vice-président car il pense que c’est une main piégeuse et négative, la main du diable et de la traîtrise.
En déclarant refuser la présidence de l’UMP, il met Jean-François Copé dans une position difficile car il sait que celui-ci n’acceptera jamais une présidence intérimaire, fusse-t-elle présidée par Alain Juppé. François Fillon prend date devant les électeurs pour 2015 au nom de ce que celui-ci considère comme une morale politique qui, selon lui, a fait défaut à Jean-François Copé.
Au total, il n’y a pas de fracture idéologique fondamentale entre Jean-François Copé et François Fillon qui sont tous les deux ancrés à Droite (l’un Copé de manière bruyante et déclamatoire, l’autre Fillon de façon plus réservée –tempérament oblige-). En revanche, il y a une rupture en termes de ligne politique sur la façon de construire le positionnement stratégique de l’UMP. |

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