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Après le Mouvement Dadis doit rester (MDDR), place au Mouvement Dadis doit partir (MDDP). C’est la cinglante répartie apportée à la horde de courtisans et de vils flagorneurs appelant le chef de la junte au pouvoir, Moussa Dadis Camara, à renier ses engagements pour se porter candidat à la future présidentielle. A malin, malin et demi !
Sans doute Moussa Dadis Camara nourrit-il l’idée de se prévaloir d’une certaine légitimité, grâce au MDDR, pour fouler aux pieds ses engagements et se lancer dans la course à la présidence. A présent que le MDDP vient de donner de la voix, il devrait accepter d’ouvrir les yeux et se convaincre définitivement que l’ensemble de Guinéens ne partagent pas ses visées "pouvoiristes".
En tout état de cause, l’entière responsabilité de ce qui adviendra à la Guinée, repose sur les épaules du jeune militaire gagné par la tentation. A lui de savoir prendre la bonne décision et à temps. Car un faux pas de sa part pourrait faire basculer la Guinée qu’il dit tant aimer, dans l’horreur. Au demeurant, les récentes manifestations du MDDP, sur fond d’échauffourées avec les forces de l’ordre dans plusieurs banlieues de Conakry, sont un indicateur de la délicatesse de la décision à prendre. |
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Dans tous les cas de figure, le chef de la junte devrait éviter de donner raison à ceux qui disent que l’enfer et la tragédie qui guettent le peuple de Guinée étaient donc pavés de ses belles intentions ! Pour la paix sociale en Guinée, le jeune capitaine peut-il faire acte de candidature aux prochaines élections ? Cette question est renvoyée à la conscience de Dadis Camara qui continue d’entretenir le mystère sur sa candidature.
Le successeur de Lansana Conté est entré dans l’histoire de la Guinée par la fenêtre. Ce qui ne l’a pas empêché de s’attirer, par la suite, la sympathie de bon nombre de Guinéens qui avaient fini par placer beaucoup d’espoir en lui. A présent, il doit faire attention à ne pas scier la branche de l’espoir sur laquelle il avait placé ce peuple. Et à ne pas donner le sentiment de l’avoir roulé dans la farine, après avoir tant frappé positivement les esprits !
En fait, le chef de la junte doit se rendre à l’évidence qu’il est à la croisée des chemins. C’est à lui de décider entre rester dans la conscience nationale comme un " héros national" ou sortir à travers l’étroite cheminée à l’image de Samuel Doe ou Robert Guei. A maintes reprises, le chef de la junte au pouvoir s’est défendu d’être un dictateur. Attendons de le juger à ses actes, notamment quand l’heure des manifestations tous azimuts – cela se multipliera certainement - pour exiger son départ, sonnera. |

On saura alors s’il sait rester à l’écoute du peuple ou pas. Apprendre à quitter le pouvoir est, dit-on, une thérapie difficile à suivre pour présidents en exercice. Mais si cette dure réalité s’appliquait aussi à Dadis, il pourrait s’administrer une piqûre de rappel qui l’amène à revoir les films du renoncement au pouvoir par des devanciers comme Nelson Mandela d’Afrique du Sud, Jerry Rawlings du Ghana, Mathieu Kérékou du Bénin, et bien d’autres. Ils ne s’en sont pas pour autant plus mal portés.
Par Cheick Beldh’or SIGUE
Le Pays
www.lefaso.net |

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