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Quand ''Jeune Afrique'' enquête sur l'état du Cameroun
17/02/2011
 

L’hebdomadaire a effectué une enquête sur un pays au potentiel sous-exploité
 
Par Daoundé Alain
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Dans son numéro 2614 du 13 au 19 février 2011 (encore disponible dans les kiosques), l’hebdomadaire "Jeune Afrique" a effectué une enquête sur la situation du Cameroun à quelques mois d’une élection présidentielle qui ne passionne guère les foules, convaincues que tout est joué d’avance.

Selon l’hebdomadaire, la faiblesse actuelle de l’opposition camerounaise laisse présager d’une victoire du président sortant Paul Biya (au pouvoir depuis 28 ans !). Si ce constat de "Jeune Afrique" concernant la prochaine présidentielle n’est pas faux, il est incomplet. En effet, l’évolution de certains facteurs pourrait compliquer la donne pour le parti au pouvoir :

-un processus d’inscription sur les listes électorales transparent, et une augmentation du nombre d’inscrits sur les listes électorales. Si la liste électorale actuelle ne bouge pas (moins de 5 millions d’inscrits pour 20 millions d’habitants !) alors les jeux seront faits. Mais si le nombre d’inscrits augmente pour refléter le véritable nombre d’électeurs en âge de voter au Cameroun, la donne pourrait être différente. Elecam, organisme chargé de l'organisation des élections, veut officiellement inscrire 5 millions de personnes supplémentaires. Mais seulement 800 000 électeurs supplémentaires s'étaient inscrits à fin janvier 2011.

-A moins de vivre sur Mars, nul n’ignore que la donne internationale a changé avec la chute de Ben Ali et de Moubarak, des dinosaures qui étaient arrivés au pouvoir dans la même décennie que Paul Biya.

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Paul Biya  
Paul Biya
© getty
 

"Jeune Afrique" pense qu'un scénario à l’égyptienne ou à la tunisienne est impossible au Cameroun : "il n’existe encore au Cameroun ni syndicats, ni société civile, ni classe moyenne, ni jeunesse diplômée suffisamment développés, vigoureux et politiquement conscients pour transcender les clivages régionaux et communautaires" écrit le magazine.

Pourtant, les observateurs de la vie politique africaine n'ignorent pas que le Cameroun a connu en 2008 des émeutes qui auraient pu aboutir à ce qui s’est passé en Egypte et en Tunisie, à savoir la chute du régime. La seule différence étant que l’armée et les forces spéciales se sont lancées dans une répression sanglante (peu couverte d’ailleurs par les médias internationaux) qui a fait 25 morts selon le bilan du gouvernement, et plus de 100 selon une ONG locale.

Toujours dans le cadre de son enquête, le magazine souligne à juste titre la responsabilité des élites camerounaise, "adeptes du statu quo", dans le marasme actuel. Il est ainsi significatif qu’aucune personnalité d’envergure, dans le domaine politique ou dans la société civile, n’ait pris position pendant les émeutes de 2008, ne serait ce que pour demander que soit préservées les vies de jeunes Camerounais.

 
 

Si les membres de cette élite camerounaise (patronnat, cadres, leaders d’opinion, journalistes etc) s’accordent à dire que le Cameroun va mal, peu osent tirer publiquement les conclusions logiques qui découlent de ce constat :

Après plus de 28 ans d’un bilan au mieux mauvais et au pire médiocre, un mandat supplémentaire pour Paul Biya, 78 ans, ne fera pas évoluer la donne, mais renforcera au contraire l’inertie.

Une inertie qui est une des caractéristiques du pays : en cas de réélection du président sortant, le Cameroun serait l'un des rares pays du continent à n'avoir connu que deux présidents en 58 ans, de 1960 à 2018 : Amadou Ahidjo (1960 à 1982) et Paul Biya (depuis 1982). Qui dit mieux ?


Enfin, l'hebdomadaire livre dans une partie de son enquête intitulée "Le lion endormi" quelques statistiques édifiantes : le taux de croissance du Cameroun actuellement de 3,1% pourrait atteindre les 7,5% si les infrastructures portuaires, routières, son électricité et ses télécommunications étaient portées au niveau de celle de l'île Maurice.

Pour l'instant, transporter des marchandises entre Douala et N'djamena (capitale du Tchad, pays frontalier du Cameroun) coûte six fois plus cher que de transporter des marchandises entre Douala et Shangai. Le transport Douala N'djamena prend aussi deux fois plus de temps que le transport Douala Shangai (60 jours contre 30)!.

Quand on ajoute à ces facteurs la mauvaise gouvernance, les projets mal préparés, les oligopoles, la corruption toujours présente, il n'est pas surprenant que le Cameroun se classe 168ème sur 183 dans le rapport "Doing Business" 2011 qui classe les pays en fonction de la facilité à y faire des affaires. Un classement qui résume bien la situation du Cameroun : peut mieux faire.




       
Mots-clés
afrique   cameroun   jeune afrique   paul biya   présidentielles camerounaises   
 
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