
Charles Villeneuve, nouveau directeur du PSG avait annoncé il y a une dizaine de jours que Lilian Thuram ne jouerait probablement pas la saison prochaine avec le PSG.
Ce que le joueur a confirmé un peu plus tard. Libération, journal de gauche (du moins le croyait-on), a apparemment quelques comptes à régler avec l'ex-international. Ne voulant pas se borner à constater que Thuram ne jouera plus au football, Libération affirme que "Thuram apparaissait en coulisses comme quelqu'un de plus en plus difficile à cerner, parfois traversé de fulgurances" :
'Jean-Marie Le Pen n’est pas blanc et moi, je ne suis pas noir' - mais le plus souvent velléitaire, ce que traduisait son tic préféré : le fameux "on va dire que..." accompagné d’un bref réajustement des lunettes trahissant l’homme double, celui qui parle pour ne rien dire (...). S'il est possible que Thuram n'ait pas toujours eu le mot juste, il s'est aussi très souvent correctement exprimé, de façon pertinente, sur des sujets sensibles, ce que tout le monde n'a pas forcément le courage de faire. Le fait qu'il soit membre du Haut Conseil à l'intégration signifie qu'il n'a sans doute pas dit que des conneries depuis une dizaine d'années.
Selon Liberation, c'est l'égo de Thuram qui l'a poussé à vouloir disputer une saison supplémentaire au PSG car il avait compris le vendredi 13 juin après son match contre les Pays-Bas qu'il n'avait plus les moyens physiques de jouer au plus haut niveau ("il n’y avait pas moyen de disputer un match assis dans une chaise. Ce soir-là, ce beau parleur devant l’éternel avait filé sans dire un mot.")
On peut regretter que Libération ait attendu le crépuscule de la carrière du recordman des sélections en équipe de France pour l'attaquer. Gageons que si Thuram s'était contenté comme nombre de ses collègues de jouer au foot sans faire de vagues, il aurait eu droit à déluges de louanges et de félicitations de la part du même journal. |