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Des congolais dans un camp de déplacés, près de Goma le 10 novembre 2008.
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Après avoir accusé le régime en place d’avoir recruté des mercenaire congolais, Laurent Nkunda se dit désormais prêt à aller en guerre contre une force régionale africaine de maintien de la paix, si jamais elle était envoyée dans l'est du Congo, en appui à l'armée congolaise et ses alliés. Dans un entretien téléphonique accordé à différentes agences de presse, il a affirmé :
"S'ils viennent pour soutenir la paix, pas de problème. S'ils viennent pour soutenir les opérations contre les FDLR, pas de problème (…) S'ils viennent et combattent aux côtés de l'armée régulière et des FDLR, ils seront affaiblis, ils partageront la même honte que le gouvernement de RDC. Si la SADC s'engage de la sorte, elle commettra une erreur", a-t-il ajouté avant de conclure : "Je suis prêt à l'affronter".
La Communauté de développement d’Afrique australe, s’est en effet dite déterminée, à déployer "si nécessaire" ses forces de maintien de la paix au Nord-Kivu. Malgré tout, des affrontements n’ont pas cessé entre les groupes armés pro-gouvernementaux et les rebelles du général tutsi Laurent Nkunda. Hier, des combats ont duré six heures dans une localité à la frontière entre les provinces du Nord-Kivu et du Sud Kivu, selon les nations unies. Le secrétaire exécutif de la SADC Tomaz Salamao, a affirmé dimanche qu'une équipe d'experts militaires devait se déployer sous peu, afin évaluer la situation et fournir une assistance à l'armée de RDC.
Les combats dans l'est de la République démocratique du Congo ont fait des centaines de milliers de déplacés, et provoqué l'inquiétude de la communauté internationale, notamment la situation humanitaire jugée catastrophique. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a estimé que cette poussé de violence risquait d’aboutir à l’élargissement de la crise à d'autres pays de la région d’Afrique centrale.
Laurent Nkunda consolide son assise dans l’est de la République Démocratique du Congo, avec la progression des ses troupes, sans pouvoir être stoppé pour l’heure, ni par la mission onusienne déployée sur place, ni par l’armée congolaise à qui il ne cesse d’infliger de cuisants revers. Ce lundi, des affrontements incessants progressent vers la frontière du Sud-Kivu à 60 Km de Goma, dans les localités de Masisi, à Ngungu, Murambi et Luzirandaka, selon l’ONU. Pour l'heure, le nombre de déplacés s'élève à plus d'un million et demi. |