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Laurent Nkunda et ses troupes ne comptent pas s'arrêter en si bon chemin.
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Laurent Nkunda poursuit son incursion dans le Nord-Kivu. Ce jeudi, La rébellion congolaise a infligé un nouveau revers à l'armée locale, en prenant le contrôle d’une nouvelle ville, celle de Nyanzale, à 80 Km de la capitale de la province du Nord-Kivu, Goma, siège de l'état-major de la 15e brigade de l'armée loyaliste.
Selon le lieutenant-colonel Jean-Paul Dietrich, un porte-parole militaire de la Monuc à Kinshasa, les combattants du Congrès national pour la défense du peuple (CNDP), auraient également envahi la région de Kikuku, à 9 Km un peu plus au nord, où "des blindés" de la Mission Onusienne en République démocratique du Congo "ont été envoyés (...) avec pour mission d'arrêter leur offensive".
Réitérant leur exigence de négocier, le porte-parole du CNDP, Bertrand Bisimwa, a souligné que le souhait de son mouvement était de mener des pourparlers seul à seul avec Kinshasa : "Notre intention n'est pas de prendre des territoires, mais de dire au gouvernement qu'il faut négocier". Une option restée pour l’heure inenvisageable le nouveau gouvernement d'Adolphe Muzito. Les rebelles justifient en outre, toutes ces nouvelles offensives, par des attaques supposées, que l'armée congolaise et les Forces démocratiques de libération du Rwanda, auraient menées à leur encontre et estiment avoir répondu, dans une logique de riposte.
Les rebelles de laurent Nkunda s’étaient déjà emparé de la ville de Rutshuru, située à 75 Km au nord de Goma et s’étaient rapproché de la capitale du nord Kivu. Avec la prise de ces deux nouvelles localités, le CNDP progresse sur le front nord-ouest des territoires qu’il occupe déjà et renforce davantage son contrôle sur le Nord-Kivu, après deux jours de combats avec des miliciens pro-gouvernementaux Maï-Maï.
Pour l’heure, un sommet international sur la crise dans la région, se prépare, à Nairobi au Kenya. Prévue demain vendredi à l’initiative de la communauté internationale, cette rencontre a pour unique enjeu de "mettre fin aux incompréhensions qui ont caractérisé au cours de ces dernières années les relations" avec le Rwanda, selon le porte-parole du gouvernement congolais, Lambert Mende. Le président congolais Joseph Kabila, son homologue du Rwanda Paul Kagame, et le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon, devraient prendre part aux discussions, ainsi que les présidents de l'Union africaine, du Kenya, d'Ouganda, de Tanzanie, du Burundi et d'Afrique du Sud.
Rien n’est pourtant gagné d’avance, surtout que le CNDP a déjà prévenu ce jeudi au sujet des conclusions du sommet, que cette montagne accouchera d’une sourie: "Nous n'attendons rien de cette réunion, il ne va rien en sortir, il y a déjà eu beaucoup de conférences du même genre" selon le porte parole de la mouvance, Bertrand Bisimwa qui a ajouté "Nous voulons une rencontre entre Congolais."
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