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Ali Soumaré au coeur de la polémique
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Il y a quelques semaines, Ali Soumaré, tête de liste du parti socialiste dans le Val d'Oise faisait la une de l'actualité parcequ'un responsable UMP, en l'occurrence le maire Francis Delattre, déclarait l'avoir pris pour un réserviste du PSG. L'affaire avait suscité l'indignation à gauche.
Ali Soumaré est de nouveau à la une de l'actualité, mais cette fois l'affaire pourrait être autrement plus sérieuse pour lui et le parti socialiste. Le maire UMP de Franconville, Francis Delattre a qualifié Ali Soumaré de "délinquant chevronné" tandis que d'autres élus UMP lui emboîtaient le pas en disant d'Ali Soumaré qu'il était un délinquant multirécidiviste.
Ce lundi, Frederic Lefebvre, porte-parole de l'UMP, a déclaré que les accusations à l'encontre d'Ali Soumaré étaient fondées sur des documents "très précis", et a demandé aux dirigeants du parti socialiste de "faire la lumière" sur l'affaire. Dimanche soir, lors d'un débat télévisé avec Valérie Pecresse sur France 3, Jean Paul Huchon a dénoncé une "campagne de caniveau", faisant référence aux accusations portées contre Ali Soumaré : "je ne participerai pas à une campagne de caniveau car je sais trop bien à qui cela profite : populisme, démagogie, racisme..."
Selon le courrier en question, Ali Soumaré aurait commis plusieurs infractions, aurait été condamné par la justice, et serait encore l'objet de procédures de justice. Le maire UMP de Franconville recense cinq faits parmi lesquels :
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- Condamnation à six mois de prison pour vol avec violence en 1999 (Ali Soumaré est alors âgé de 19 ans)
- Interpellation pour vol avec violence et usage d'une carte contrefaite en 2004 (condamnation à 80h de travaux d'intérêt général en 2007)
- Octobre 2009 : la police interpelle une personne se trouvant aux côtés d'Ali Soumaré. Ce dernier "réagit", et est interpelle à son tour, avant d'être condamné à deux mois de prison ferme. Il fait appel de la décision.
Le maire de Franconville évoque une affaire de "conduite sans permis" manifestement encore en cours d'examen par la justice, ce qui conduit à se demander de quelle façon les élus UMP se sont procurés les documents judiciaires qu'ils ont joints à leur courrier envoyé aux médias. Si comme Jean-Paul Huchon, on peut penser qu'on assiste à une "campagne de caniveau", une autre question qui arrive inévitablement est de savoir de quelle façon le parti socialiste effectue son processus de sélection.
Si les accusations portées à l'égard d'Ali Soumaré s'avèrent être exactes, le parti socialiste devra repenser sa stratégie de promotion de la diversité et de sélection de candidats (Pour peu qu'une véritable stratégie existe, ce qui n'est pas garanti) qui n'est manifestement pas au point. Car si cette stratégie consiste, lors des échéances électorales, à se contenter de choisir un jeune Noir (ou maghrébin) issu de banlieue, il faut bien reconnaître que c'est tout de même un peu maigre...En attendant, Ali Soumaré devait porter plainte contre les élus UMP pour "diffamation".
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Vidéo : Ali Soumaré dans le collimateur de l'UMP |
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