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Jean-Bedel Bokassa s'était auto couronné empereur en décembre 1977 après s'être fait nommer président à vie en mars 72
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Qu’au prétexte de la fête nationale du 1er décembre, et des festivités du cinquantenaire de l’indépendance de la République, M. Jean-Bedel Bokassa, ancien président condamné, gracié et décédé, ait été réhabilité, cela, dans tous ses droits, ne manquera probablement pas, si ce n’est déjà fait, de diviser les Centrafricains entre partisans et adversaires de cette mesure ;
on l’a vu, il n’y a pas longtemps de cela, l’amnistie d’ex-maquisards du FIS ou du GIA, fût-ce, par souci de concorde nationale, à eu un tel effet sur les Algériens : ainsi, l’opposant Martin Ziguélé ne soupçonne-t-il pas cette mesure de Bozizé d’être, à l’approche de la présidentielle, un appel du pied électoraliste aux votants de la région de Bokassa, de Boganda et de Dacko ?
De leur côté, les familles de victimes de Bokassa ne se sont-elles pas dit scandalisé par sa réhabilitation et n’ont-elles pas affiché leur volonté de poursuivre leur combat pour être indemnisées ? Entre tourner la page Bokassa, “reconnu par tous comme étant un grand bâtisseur”, selon Bozizé et exiger la justice pour toutes ses victimes, voilà l’Oubangui-Charri à la croisée des chemins, cornéliens ?
L’Observateur Paalga
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