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Rencontre avec l'écrivaine Emeline Pierre
12/03/2009
 

Emeline Pierre qui sera présente au salon du livre les 14, 15 et 17 mars revient sur les thématiques développées dans son livre "le caractère subversif de la femme antillaise dans un contexte (post)colonial"
 
Par Patricia Turnier
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Émeline Pierre est une écrivaine à la fois d’origine haïtienne et dominicaine, native de la Guadeloupe. Elle possède ainsi plusieurs cultures en elle. Madame Pierre détient une maîtrise en enseignement du français, langue étrangère et un D.E.A. en études littéraires de l’Université du Québec à Montréal. Elle est actuellement doctorante en littératures de langue française à l’Université de Montréal. Émeline Pierre vient de sortir un livre sans complaisance et très lucide intitulé « Le caractère subversif de la femme antillaise dans un contexte (post) colonial » des Éditions L’Harmattan, première maison d’édition francophone produisant le plus grand nombre de titres annuellement. L'ouvrage de l’auteur brosse une analyse accompagnée d’une perspective socio-historique de la condition des femmes dans les Antilles tout en questionnant le mythe du genre féminin "poutre-maîtresse" de la société caribéenne à travers la littérature.

L’écrivaine remet en cause le statu quo du symbolisme féminin dans le contexte (post)colonial aux Antilles. Plusieurs thèmes y sont touchés : la maternité, les relations de couple (par exemple, le manque d’investissement affectif d’un(e) partenaire dans son couple), les rapports mères-enfants, l’absentéisme du père, la créolité, etc. Madame Pierre invite le lecteur à réfléchir sur la condition et l’identité féminines dans le cadre de la littérature antillaise en s’appuyant sur la société guadeloupéenne. Madame Pierre entreprend à sa manière une tâche d’affranchissement de la femme antillaise en renversant le mythe de la figure féminine poto mitan sans porter une accusation dirigée vers l’homme. L’auteur traite également de la participation de certaines femmes antillaises au mythe poto mitan.

la matrifocalité désigne un modèle familial que l’on retrouve principalement dans les Amériques noires et dans la Caraïbe. Il se caractérise par la prédominance de la figure maternelle au sein du foyer, et parallèlement, par l’absence d’une figure paternelle. Il se structure autour du lien mère/enfant. Ce dernier est relié surtout au réseau de parenté de la mère. En réalité, la mère tente de combler les lacunes du père
Emeline Pierre



Madame Pierre propose une rupture de l’ordre établi dans son œuvre. Le magazine Première Dame dans son numéro de septembre-octobre 2008 a fait l’éloge de l’ouvrage. Ce livre des Éditions L’Harmattan incite largement le lecteur à réfléchir et à débattre la question de la femme antillaise. Nous avons donc rencontré l’auteure qui a partagé avec nous son parcours en tant qu’écrivaine et nous a livré sa vision de la condition de la femme antillaise à travers son ouvrage. Propos recueillis par Patricia Turnier, journaliste indépendante

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Emeline Pierre  
Emeline Pierre
© caribcreole1.com
 

P. T : Je vous laisse vous présenter madame Pierre et racontez-nous votre découverte de votre passion pour l’écriture.

E.P : Avant d’écrire, je suis avant tout une lectrice. Durant mes études universitaires, j’ai dû rédiger des nouvelles et cela m’a inspirée à poursuivre dans l’écriture. De plus, en tant qu’expatriée guadeloupéenne cela m’a donné une envie de lire sur mon pays ce qui m’a incitée et animée à composer à mon tour. Ce sont ainsi mes lectures qui m’ont conduite à l’écriture. Par ailleurs, je suis professeure de français. J’écris pour des revues telles que l’Année francophone internationale. Je suis conférencière à l’Université Laval. J’ai publié aussi des nouvelles et des articles dans des revues québécoises, antillaises et africaines.

Nous savons que la question des écrivaines représente un thème phare pour vous. On constate qu’on a décerné aux femmes onze prix Nobel de littérature depuis la création de cette récompense. Pensez-vous que cela demeure un défi d’être une femme sur la scène la scène littéraire ? Si oui, voyez-vous des remèdes à cet état de fait ?

Effectivement, pendant longtemps, la femme a été écartée de la scène littéraire. Et pour cause, elle avait un accès au savoir très limité. Depuis, bien des choses ont changé. Si je m’en tiens à la littérature antillaise, il y a de plus en plus de femmes qui écrivent car elles ont compris qu’elles sont les mieux placées pour parler de leurs préoccupations en tant que femmes, mais aussi en tant que citoyennes. Je ne pense pas pouvoir détenir un remède.

J’axe mes recherches sur nos littératures qui m’inspirent. Confiant et Pineau sont des auteurs classiques que j’admire
Emeline Pierre


Les choses suivent leur cours, pour le mieux car le nombre d’auteures augmentent. On assiste aussi à une nouvelle génération d’écrivaines donc, je suis très optimiste. Je crois que dans la Caraïbe on a les outils pour s’exprimer. D’après moi, le combat est moins difficile que nos "prédécesseures". Les enjeux ne sont plus les mêmes toutefois il existe toujours une dichotomie.


Quels liens entretenez-vous entre vos origines de la Guadeloupe, la Dominique et Haïti en tant qu’auteur?

J’axe mes recherches sur nos littératures qui m’inspirent. Confiant et Pineau sont des auteurs classiques que j’admire. Pineau fait souvent référence aux îles de la Caraïbe et s’intéresse aux Antillais vivant en France. J’aime son ouverture sur le monde extérieur. Par le biais de l’écriture, j’entretiens davantage de lien avec la Guadeloupe, probablement car c’est là où je suis née. Toutefois, en tant qu’écrivaine, je suis consciente des ramifications qui existent entre la Dominique, Haïti et la Guadeloupe. C’est pour cela que je mets en exergue le concept de créolité (quoique remis en question aujourd’hui) qui met l’accent –entre autres- sur la solidarité caribéenne. Elle devrait être aussi littéraire. Pour ce faire, j’écris aussi des nouvelles qui se déroulent – entre autres- dans ces pays. C’est une façon de faire un clin d’œil à mes origines.

Vous avez notamment parlé de la littérature féminine guadeloupéenne dans le cadre de votre ouvrage. Quelle fut la raison de ce choix et qu’est-ce qui vous a animé à vous concentrer sur le contexte guadeloupéen ? Est-ce parce que vous êtes native de ce département d’outre-mer ?

Pas vraiment. Lorsque j’ai choisi mon corpus, j’y ai été par coup de cœur. Il se trouve que les œuvres qui ont retenu mon attention ont été écrites par des femmes de la Guadeloupe. Ce n’était pas le lieu de provenance qui m’importait. C’était davantage le contenu. Il importe de noter qu’accessoirement, les œuvres choisies viennent de la Guadeloupe, et moi aussi. Maintenant, il est vrai que je me suis concentrée sur la littérature guadeloupéenne car je ne voulais pas verser dans des généralités. Toutefois, je demeure convaincue que mes propos peuvent s’appliquer à d’autres écrits caribéens. C’est pourquoi, je me suis appuyée sur des recherches ayant été effectuées dans la Caraïbe autant francophone qu’anglophone. Les similitudes sont criantes.

 
 

Pouvez-vous partager avec nous la raison de la présence d’une parenthèse dans votre intitulé (post)colonial?

Les œuvres étudiées s’étendent sur une période où la Guadeloupe avait le statut de colonie soit avant 1946 jusqu’aux années 70. Tout d’abord, les parenthèses s’expliquent par rapport à des données spatio-temporelles.

De plus, cela me permet de m’interroger sur le concept de postcolonialisme qui prévaut aujourd’hui dans les littératures francophones. On est toujours dans une posture postcoloniale. Aussi, je demande jusqu’à quand les écrits antillais ou africains seront-ils inscrits dans ce mouvement ? Je n’apporte pas de réponse. Cependant, je crois qu’il y a lieu de se questionner.

Lors du lancement de votre livre à l’UQAM1 le 14 novembre dernier vous avez mentionné que la prédominance du matriarcat dans la société antillaise vous révoltait et vous questionnez la place de l’homme dans le contexte familial. En d’autres mots, vous dénoncez l’absence du père d’un point de vue physique et/ou affectif. Vous évoquez dans votre ouvrage que le volet socio-historique conditionne le présent et les rapports entretenus entre les individus. Vous faites référence par exemple aux articles 12 et 13 du Code Noir (1685) qui assuraient la filiation uniquement par le biais de la mère et par conséquent cette pratique émasculait l’homme antillais. D’après vous, cette situation de matriarcat s’explique-t-elle par les conséquences de l’esclavage et comment pouvons-nous nous affranchir de cela ?

Je crois plutôt que la société antillaise est davantage matrifocale que matriarcale. Nous y reviendrons. La nuance est de taille. Pour répondre à votre question, je pense que toutes les conséquences liées à l’esclavage peuvent être remises en cause à partir du moment où on connaît véritablement cette histoire. Cela permettra de comprendre certaines difficultés fonctionnelles de notre société, ainsi que la prédominance de la femme poto mitan. Par exemple, le sociologue afro-américain Franklin Frazier a expliqué que la désorganisation observée s’explique par la période de l’esclavage où il était interdit pour les Noirs de fonder une famille. Cette situation a perduré après la fin de la traite négrière. Ainsi, munis de cette connaissance, nous serons outillés pour tout mettre en œuvre afin d’être actif dans un processus de désaliénation. Dans cette perspective, nous pourrons véritablement affirmer : "nous ne sommes plus esclaves de l’esclavage".

Le terme Poto Mitan est une métaphore de la poutre centrale qui permet de maintenir une maison (la caz en créole). C’est à partir de cette image que la femme antillaise était et est encore perçue jusqu’à un certain point (...) je parle du caractère subversif de la femme car elle ne veut plus endosser le rôle de poto mitan qu’elle trouve trop lourd à porter
Emeline Pierre


Pour les lecteurs non créolophones pouvez-vous définir le vocable poto mitan ?

Ce terme signifie "poutre maîtresse". C’est une métaphore de la poutre centrale qui permet de maintenir une maison (la caz en créole). C’est à partir de cette image que la femme antillaise était et est encore perçue jusqu’à un certain point.


Selon vous, le terme poto mitan est-il un mythe favorisant une image monolithique de la femme antillaise et d’après vous, cette construction symbolique est-elle lourde à porter pour la caribéenne?

Certainement et c’est pour cela que les auteures de mon corpus (Gisèle Pineau et Lucie Julia) ont mis en scène une pluralité de femmes. On retrouve aussi des figures féminines qui refusent la maternité. D’autres l’assument. Ce qui ressort des ouvrages étudiés c’est que la féminité ne rime pas forcement avec la maternité. De plus, je parle du caractère subversif de la femme car elle ne veut plus endosser le rôle de poto mitan qu’elle trouve trop lourd à porter.

Comme le dit une chanteuse antillaise, elle ne veut pas être un poteau au milieu d’une maison car celui-ci est figé, à l’intérieur de la caz. A mon avis, l’absence du père est due autant à la femme qu’à l’homme. Par exemple, il existe des femmes qui ne donneront pas la place à l’homme en tant que père. Il existe aussi le fait que la société ne formule pas d’attente vis-à-vis de lui, car après tout, la femme est le poto mitan ! Certains parents aussi n’ont pas nécessairement su transmettre les responsabilités entre les genres aux prochaines générations. Ces situations demeurent donc des thèmes présents dans la littérature antillaise.

Je m’interroge sur le concept de postcolonialisme qui prévaut aujourd’hui dans les littératures francophones. On est toujours dans une posture postcoloniale. Aussi, je demande jusqu’à quand les écrits antillais ou africains seront-ils inscrits dans ce mouvement ?
Emeline Pierre


On sent chez vous un désir de mettre en avant la diversité de portraits féminins dans la littérature antillaise ? Est-ce un moyen de briser le mythe de la caribéenne monolithique ?

Je rejoins les écrivaines en ce sens car elles présentent des femmes qui ont d’autres centres d’intérêt que les enfants et la maison. Plusieurs s’investissent dans les affaires ainsi que dans le devenir de leur pays. D’ailleurs, un de ces personnages réclame "une Guadeloupe guadeloupéenne". Elles s’investissent dans diverses sphères souvent de concert avec les hommes.

A la page 135 de votre ouvrage, vous faites référence à des auteurs tels que Gisèle Pineau et Blérald-Ndagano qui traitent de sexualité féminine sans détour. Vous soulignez dans votre livre que la société guadeloupéenne valorise la femme mère au détriment de la femme amante. Est-ce une forme de "réappropriation" adoptée par les auteurs Pineau et Blérald-Nadgano qui invitent le lectorat à se rappeler que la sexualité de la femme ne se limite pas à la maternité? Pouvez-vous nous parler de cette nouvelle forme d’écriture du mouvement de la créolité ?

E.P. La créolité est un mouvement qui met en exergue le vécu antillais. Le fait que les écrivaines évoquent crûment la sexualité est subversif en soi. C’est un contre-discours. En effet, pendant longtemps, comme l’a dit l’écrivain Ernest Pépin "la femme ne prenait pas, elle était prise." Autrement dit, ses désirs n’étaient pas pris en compte. Or, on assiste à des mises en scène du coït selon un point de vue féminin. Les écrivaines évoquent aussi l’absence de désir chez certaines du point de vue romanesque.

Gisele Pineau  
Gisele Pineau
© www.philippe-rey.fr
 

On retrouve dans votre ouvrage deux vocables clés : matriarcat et le néologisme la matrifocalité. Quelles différences faites-vous entre ces termes ?

E.P. Le terme "matrifocalité" a été inventé en 1956 par Robert Smith. Nous y reviendrons. Il importe de souligner avant que les précurseurs ayant étudié sur la nuptialité des Noirs ont été DuBois, Herskowitz et Frazier dont leurs thèses s’appuient sur des recherches historiques. Par exemple, en 1909 DuBois a publié sur la famille noire américaine. La psychologue-clinicienne Viviane Romana en rend compte, notamment par l’entremise des groupes de paroles qu’elle anime. J’ajouterais que le psychiatre guadeloupéen Fritz Gracchus a écrit un livre remarquable sur le fonctionnement des sociétés afro-américaines : Les lieux de la mère dans les sociétés afro-américaines (1986). Il s’agit d’un des premiers antillais à avoir étudié le fonctionnement des sociétés des Amériques noires et la Caraïbe.

La théorie de la matrifocalité a été introduite par Smith pour rendre compte de la réalité familiale des Amériques noires en travaillant notamment sur la famille noire du Guyana et en s’appuyant sur un fonctionnalisme économique. Selon Smith, la matrifocalité ne doit pas être confondu avec la matriniléalité, elle ne signifie pas non plus la matrilocalité (c’est-à-dire la chez la mère de l’épouse) et finalement cela ne veut pas dire qu’il s’agit d’une société matriarcale. En fait, la matrifocalité désigne un modèle familial que l’on retrouve principalement dans les Amériques noires et dans la Caraïbe. Il se caractérise par la prédominance de la figure maternelle au sein du foyer, et parallèlement, par l’absence d’une figure paternelle. Il se structure autour du lien mère/enfant. Ce dernier est relié surtout au réseau de parenté de la mère. En réalité, la mère tente de combler les lacunes du père. Alors que le matriarcat serait le pendant du patriarcat c’est-à-dire que cela se rapporterait plutôt à un système social qui verrait la femme dépositaire de l’autorité autant dans la cellule familiale qu’à l’extérieur de celle-ci.

Il importe de souligner que le terme matrifocalité est complexe et la vision de Smith a été critiquée par certains dont Mikaël Smith qui propose une différente théorie des structures familiales noires. Il estime que Robert Smith n’accorde pas d’importance à la relation homme/femme comme point de départ de la structure familiale. Mikaël Smith relativise et apporte plus de nuances à la matrifocalité.


Vous mentionnez dans votre œuvre que durant la période coloniale, l’écrivain antillais était amené à décrire sa réalité avec les yeux de l’Autre. Il s’agissait d’une littérature mimétique. Est-ce que les auteurs antillais se sont affranchis de cela d’après vous ? La littérature créole doit-elle avoir une plus grande place ? A la page 26 de votre ouvrage, vous parlez de réconciliation que l’Antillais doit faire avec sa propre culture ? S’agit-il d’une piste de solutions ?

Je crois que l’Antillais a pris conscience de sa singularité par rapport à la France. En plus, il a compris qu’il avait tout à gagner en s’ouvrant davantage sur le reste de la Caraïbe. De ce fait, j’affirme que les auteurs antillais se sont affranchis d’une écriture mimétique. Aimé Césaire a été le précurseur dans l’instauration d’une véritable littérature antillaise. Depuis, les écrivains de la Caraïbe ont parcouru bien du chemin. Leurs œuvres sont étudiées à travers le monde. Ce qui serait intéressant maintenant, ce serait de mettre en place des institutions littéraires viables qui n’auraient pas besoin de passer par Paris à l’instar de ce qui se fait au Québec. Je pense qu’on est rendu à ce point. N’oublions pas que notre littérature est jeune.

Quel fut l’accueil du public pour votre ouvrage? Avez-vous constaté une différence de perception entre les Antilles, le Canada et la France?

Aux Antilles et en France, le public était pour la plupart déjà au fait du concept de la femme « poto mitan » donc le sujet de mon étude a eu un écho direct chez lui. En revanche, à Montréal, il a fallu expliquer celui-ci. Par ailleurs, un journaliste québécois m’a confié qu’en lisant mon ouvrage, il a reconnu le Québec des années 60. À ce moment, les femmes qui étaient cantonnées dans l’espace de la maison, ont voulu en sortir afin de se joindre aux hommes pour réclamer la justice sociale, l’égalité, l’émancipation féminine ainsi que celle du Québec. Ce sont des thèmes abordés dans le corpus étudié.

Quelles sont les clés et le message que vous voulez livrer à vos lecteurs?

J’ai écrit cet ouvrage afin qu’il puisse susciter un débat. J’espère que les lecteurs seront nombreux à réagir ! De même, je les attends en grand nombre lors de mes séances de signatures les samedi 14 et dimanche 15 mars de 11h-14h, ainsi que le mardi 17 mars de 19-21h au salon du livre de Paris au stand des éditions Jasor. J’en profite pour informer mes lecteurs que je travaille actuellement sur un recueil de nouvelles.


Quel est votre mot de la fin pour vos lecteurs ?

E.P. Je crois qu’il importe de s’intéresser à l’histoire. La matrifocalité n’est pas le fruit du hasard et il existe tout un passé en arrière de cela. L’histoire permet de comprendre la société dans laquelle on vit et représente la clé pour saisir les relations hommes-femmes. Chacun est appelé à prendre ses responsabilités autant dans le cercle familial que dans la destinée du pays.


Merci madame Pierre pour cette belle entrevue.


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Interview de Patricia Turnier



       
Mots-clés
caraïbes   emeline pierre   gisele pineau   guadeloupe   
 
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