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Robert Mugabe, Elizabeth II et le duc d'Edimbourg en 1994
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daylife |
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La reine Elizabeth II a retiré au président zimbabwéen Robert Mugabe son titre de chevalier mercredi. Cette décision plutôt rare visait à montrer "la révulsion" de la Grande-Bretagne vis-à-vis des abus des droits humains au Zimbabwe. Elle est surtout "pilotée" par le gouvernement britannique puisque c’est le ministre des affaires étrangères David Miliband qui a conseillé à la reine de prendre cette décision.
La Grande-Bretagne (ancienne puissance colonisatrice) et les Etats-Unis ont par ailleurs affirmé qu’ils ne reconnaîtraient pas les résultats du second tour des élections dont la date a été maintenue à ce vendredi (27 juin) par le gouvernement zimbabwéen alors que Morgan Tsvangirai, qui était le candidat opposé à Mugabe, a décidé de se retirer au vu du climat de violence politique qui règne dans le pays.
Mugabe avait été fait chevalier d'honneur (honorary knighthood) par la reine Elizabeth en 1994, étant donné son passé de héros de la lutte anti-coloniale dans son pays. Ce titre est décerné aux citoyens qui ne sont pas britanniques, mais qui sont recommandés par le foreign office (ministère des affaires étrangères) et approuvé par la reine. Avant lui, le dictateur roumain Nicolas Ceaucescu s'était vu retirer cette distinction en 1989, quand le vent de la révolution soufflait en Roumanie. |
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Mugabe continue de faire campagne comme si de rien n'était
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Concernant le retrait du titre de Mugabe, le foreign office a fait savoir via un communiqué que cette action "avait été prise en vue de marquer la révulsion de la Grande-Bretagne au sujet de la violation des droits humains et le mépris abject du processus démocratique au Zimbabwe conduit par Robert Mugabe". De son côté, Morgan Tsvangirai a appelé Mugabe à négocier avant le vote de vendredi. Mugabe lui s’est déclaré prêt à négocier avec "n’importe qui", mais uniquement après le vote. Pour Tsvangirai, si Mugabe se déclare vainqueur, il n’y aura plus rien à négocier. "On ne peut pas s’appeler président élu alors qu’on est illégitime. Et je ne parlerai pas à un président illégitime" a confié l’opposant zimbabwéen à la presse. Les pays de la SADC (communauté des Etats d’Afrique Australe) ont demandé le report du second tour.
Nelson Mandela, présent à Londres depuis dimanche dernier s’exprimant lors d’un dîner, a déclaré : "nous regardons avec tristesse la tragédie continuelle du Darfour. Plus près de chez nous [en Afrique du Sud], nous avons vu...la tragique faillite de leadership au Zimbabwe tout proche". C’est la première fois que l’ancien président sud-africain faisait publiquement allusion à la situation au Zimbabwe. Il avait toujours gardé le silence afin de ne pas gêner l’action de Thabo Mbeki, dont la philosophie de "diplomatie tranquille" n’a pour l’instant pas donné de résultats tangibles. Mbeki s’est même à plusieurs reprises retrouvé sous le feu des critiques du fait de sa volonté affichée de ne pas condamner Robert Mugabe. |

Du côté zimbabwéen on a réagi à la déclaration de Nelson Mandela. Jerome MacDonald Gumbo, un officiel du Zanu PF, (le parti au pouvoir qui soutient Robert Mugabe) a déclaré que cette déclaration était "malheureuse". "Je ne vois pas le mérite de ce type de déclaration...Le jugement qu'il a fait est totalement inacceptable" a t-il dit avant d'ajouter qu'il "n'y avait aucune chance que le second tour de l'élection soit reporté car il n'y avait aucune raison qu'il le soit". Robert Mugabe lui continue de faire campagne comme si de rien n'était. |

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