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Laurent Gbagbo avec Jacques Vergès et Roland Dumas ce jeudi à Abidjan
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reuters |
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Laurent Gbagbo veut attaquer sur le terrain juridique pour justifier son maintien au pouvoir consécutif à sa désignation controversée comme vainqueur de la présidentielle par Paul Yao N'dré. Le président sortant a fait appel à plusieurs éminents avocats parmi lesquels Jacques Vergès et Roland Dumas qui sont arrivés ce jeudi à Abidjan où ils l'ont rencontré pendant une heure et demie. Roland Dumas 88 ans, a été le ministre des affaires étrangères de François Mitterrand et a été mêlé à l'affaire Elf.
Anticolonialiste notoire, Jacques Verges,85 ans, s'est spécialisé dans la défense de personnalités controversées. Il a ainsi défendu Omar Bongo, Denis Sassou Nguesso et Idriss Deby lorsqu'ils avaient porté plainte contre le journaliste François Xavier Verschave qui les avait mis en cause dans un de ses ouvrages sur la Françafrique.
Selon RFI, une plainte devant la Cour de justice de la Cédéao a déjà été déposée par le camp Gbagbo. Laurent Gbagbo voudrait également saisir la Cour internationale de justice. Le président sortant a réussi à gagner du temps suite à la rencontre avec les trois émissaires de la Cedeao puisque ces derniers doivent revenir le 3 janvier prochain en Côte d'Ivoire. Il compte donc mettre à profit ce délai supplémentaire qui lui est octroyé pour continuer la contre-offensive. Outre le terrain juridique, le président sortant va continuer à développer son thème favori, à savoir celui d'un complot international (avec pour fer de lance la France) visant à le chasser du pouvoir.
Ses futurs avocats ont déjà embrayé : "M. Gbagbo "est devenu un symbole" car il "représente une Afrique nouvelle, une Afrique qui ne s`incline pas", "et c`est ça qui est intolérable pour les dirigeants français", a déclaré Jacques Vergès. Roland Dumas a précisé que Jacques Verges et lui allaient s'occuper du dossier Gbagbo : "Nous allons faire un Livre blanc et puis nous allons prendre la défense des autorités en place", a expliqué l`ex-ministre. |