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Le chef de l'Etat rwandais, Paul Kagame, a prêté serment ce lundi (6/9/10) pour un deuxième mandat de sept ans à la magistrature suprême de ce pays d'Afrique centrale, suite à sa réélection avec 93,08% des suffrages lors de la présidentielle du 9 août dernier, a t-on constaté sur place.
Devant une foule immense et en présence de 14 chefs d'Etat africains, le président Kagame a réitéré sa détermination à ouvrer pour "la consolidation du processus de l'unité nationale" et promis de poursuivre "l'approfondissement de la réconciliation nationale et le processus de développement socio-économique" du Rwanda.
Parmi les chefs d'Etat africains qui ont pris part à cette cérémonie d'investiture de M. Kagame figurent le Zambien Rupiah Banda, le Tchadien Idriss Déby Itno, le Burundais Pierre Nkurunziza, la Libérienne Ellen Johnson-Sirleaf, le Béninois Boni Yayi, le Malien Amadou Toumani Toure, le Nigérian Goodluck Jonathan, le Centrafricain François Bozize, le Kenyan Mwai Kibaki, le Malawite Bingu wa Mutharika et le Burkinabè Blaise Compaore. Le Premier ministre éthiopien, Meles Zenawi, a également assité à la prestation de serment de Paul Kagame.
L'interlude de la prestation de serment ne sera que de très courte durée car un dossier épineux attend le président rwandais. Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki Moon arrive en effet ce mercredi à Kigali où il doit s'entretenir avec le chef de l'Etat rwandais au sujet de fuites d'un rapport de l'ONU accusant les troupes de Kagamé d'avoir commis un génocide en RDC entre 1993 et 2003. |
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Ban Ki Moon attendu à Kigali ce mercredi |

Les militaires rwandais et des groupes rebelles alliés auraient en effet massacrés des dizaines de milliers de Hutu alors que des forces de libération traversaient le Congo (alors le Zaïre) pour aller renverser Mobutu. Le rapport complet (plus de 600 pages) devrait être rendu public le mois prochain.
Le Rwanda a bien évidemment protesté énergiquement contre les accusations contenues dans le rapport, qualifiées de "malignes et ridicules" ajoutant "qu'il était immoral et inacceptable qu'une organisation qui ait échoué à prévenir le génocide au Rwanda et la crise des réfugiés qui a suivi accuse maintenant l'armée qui a arrêté le génocide d'avoir commis des atrocités en RDC".
Ben Rustinga, un porte-parole du gouvernement rwandais a aussi questionné la méthodologie de l'enquête, se plaignant du fait que les auteurs aient trouvé le temps de consulter plus de 200 ONG, mais n'aient pas consulté les autorités rwandaises pour avoir leur point de vue : "c'est choquant et ça montre le mépris le plus total pour l'équité de base". |

Plus d'un million de rwandais, essentiellement des Hutus, avaient fui en RDC lorsque le génocide des Tutsi au Rwanda s'était achevé. En 1996, le Rwanda avait franchi la frontière avec la RDC pour rechercher les responsables du génocide. Le but officiel était de mettre fin à la crise des réfugiés qui perdurait dans l'est du Congo. Mais selon les fuites du rapport de l'ONU, les troupes rwandaises n'ont pas fait de distinction entre les réfugiés et les fugitifs et ne se seraient pas non plus préoccupé du sexe ou de l'âge :
"La majorité des victimes étaient des enfants, des femmes, des personnes âgées et des malades, qui ne représentaient aucune menace pour les troupes attaquantes (...) Les nombreuses attaques contre les Hutu du Zaïre, qui ne faisaient pas partie des réfugiés, indiquent que c'était tous les Hutu qui étaient visés" |
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