
Le ministre zimbabwéen chargé de l'Autonomistion économique, Saviour Kasukuwere, a déclaré mercredi à Harare qu'il n'y aura pas de confiscation à caractère "xénophobe" des entreprises étrangères implantées dans son pays. Pour rappel, le gouvernement a ordonné à toutes les entreprises étrangères d'allouer 51 pour cent de leurs actions aux Zimbabwéens, particulièrement dans le secteur minier.
S'exprimant au cours d'une conférence sur le secteur minier, M. Kasukuwere, a affirmé que les investisseurs étrangers n'avaient rien à craindre en investissant dans le secteur minier du pays. "Le Zimbabwe est ouvert au monde des affaires. Beaucoup de choses qui ont été dites ont semé le trouble parmi la communauté des investisseurs", a-t-il déploré.
"Cette politique ne vise pas à déposséder de façon discriminatoire mais à assurer une participation importante de la population locale aux activités économiques telle que l'exploitation minière", a ajouté M. Kasukuwere, assurant l'intérim du ministre des Mines.
La campagne d'autonomisation économique du Zimbabwe est essentiellement axée sur l'industrie minière, un secteur dominé par les multinationales étrangères. Les entreprises étrangères ont reçu l'ordre d'apporter des propositions sur les parts qu'ils cèderont aux locaux et sur les modalités financières possibles.
La majorité des entreprises rechignent à s'y conformer, tandis que d'autres ne veulent pas céder plus de 15 pour cent de leurs parts. |