Un recensement effectué en 2009 par le Centre national d'action anti-mines au Sénégal (CNAMS) fait état de 160 personnes victimes de mines antipersonnel en Casamance, dans le sud du pays, a révélé, mercredi à Dakar, le directeur de cet organisme, M. Papa Oumar Ndiaye.
M. Ndiaye, qui s'exprimait en marge d'une réunion de la Commission nationale pour la mise en oeuvre de la Convention d'Ottawa sur l'interdiction des mines antipersonnel, a expliqué que l'on comptait, dans les années 97 et 98, jusqu'à 90 victimes de ces engins annuellement, contre une ou deux aujourd'hui, ajoutant que l'objectif du CNAMS est d'amener ce taux à 0 victime par an.
La réunion de la Commission nationale de mise en oeuvre de la Convention d'Ottawa vise à mettre en place un plan d'action de lutte contre les mines antipersonnel au Sénégal à partir du 1er janvier 2010 avec comme objectif principal de faire face aux conséquences dramatiques découlant du conflit armé dans la partie Sud du pays.
Le plan prévoit notamment d'identifier les victimes, d'éduquer les populations qui vivent dans les milieux contaminés par les mines, de prendre en charge les victimes des mines et autres explosifs de guerre et de mener une campagne de sensibilisation afin de faire chuter les statistiques.
Le Sénégal a ratifié le 24 septembre 1998 la Convention sur l'interdiction de l'emploi, du stockage, de la production et du transport des mines antipersonnel et de leur destruction signée à Ottawa le 09 décembre 1997 et entrée en vigueur le 1er mars 1999.
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