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La trouvaille constitutionnelle de ''Gorgui'' n'a visiblement pas plu... |
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Des membres du collectif ''Y en a marre'' lors d'une conférence de presse le 27 juin à Dakar
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L’opposition, au pays de la Téranga, est fâchée, très fâchée. Les onze années de papy Wade à la tête du Sénégal n’auront pas été de tout repos ; car le vieux, des idées, il en a ; et certaines d’entre elles, à défaut d’être franchement saugrenues, agacent.
L’une des dernières trouvailles de Gorgui a été le ticket président-vice- président, à l’américaine. Avec en sus qu’il suffisait d’engranger 25% de l’électorat pour remporter la cagnotte du suffrage. L’idée visiblement n’a pas plu, c’est le moins que l’on puisse dire, si on en juge par les manifestations monstres qui forcèrent papy à battre en retraite.
Dans la foulée, naquit le mouvement du 23 juin qui présenta une panoplie de demandes ; tout dernièrement, ce furent les émeutes consécutives aux délestages de la Sénélec qui embrasèrent une fois de plus Dakar et donnent jusqu’à présent du grain à moudre aux opposants de Wade. A l’intérieur de cette tourmente, l’attitude de l’opposition sénégalaise force l’admiration. Dans le débat qui fait rage, elle a le mérite de présenter des objectifs clairs, limpides et juridiquement soutenables. |
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L'opposition n'en a pas trop fait |
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Les bureaux de la Sénélec ont été dévastés le lundi 28 juin à Dakar
©
reuters |
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Elle affirme qu’elle ne réclame pas hic et nunc le départ d’Abdoulaye Wade. Et elle a vu juste. En toute bonne logique républicaine, on ne demande pas à un président en exercice de rendre le tablier, pour un oui ou pour un non. Les adversaires de Wade l’auront compris et c’est la raison pour laquelle on n’aura pas noté la présence dans ses rangs d’un mouvement "Wade dégage". Bien plus, ils trouvent normal que papy aille jusqu’au bout de son mandat. Après ? Ce sera autre chose.
Lorsque le front social prit le relais de la crise politique et que Dakar s’embrasa, l’opposition, courageusement, se mit en devoir de condamner les violences perpétrées. Son mérite en choisissant de se comporter de la sorte fut grand. C’est l’évidence même, elle aurait pu tirer parti du mécontentement généralisé ; elle avait là l’occasion rêvée (sous d’autres cieux) de souffler sur la braise, histoire de causer le plus de mal possible à un chef d’Etat avec lequel elle a maille à partir.
Les adversaires de Wade choisirent plutôt de mettre en avant le sens républicain dans le débat, en affichant une démarcation saine et républicaine d’avec les actes de violence pure et de vandalisme effréné qui se soldèrent par des dégâts de tous genres. Ce en quoi ils firent preuve de clairvoyance et de raison. Car au moment même où on se plaint du service inadéquat de la Sénélec, si on décide de passer sa colère en détruisant les infrastructures et le matériel de la même Sénélec, on se demande comment se fera l’amélioration de ce service dont l’absence actuelle crée des frustrations. Rien que de très logique. |
Réclamer la démission de Karim Wade de tous ses postes ministériels ? |

Là où cependant les adversaires de maître Wade risquent d’en faire trop, c’est à coup sûr lorsqu’ils demandent la démission pure et simple de Wade fils. Il faut le dire tout net, il ne revient pas à l’opposition d’indiquer à Gorgui ceux qui doivent composer son gouvernement.
Pour rester dans la règle républicaine, ils peuvent réclamer la démission du ministre de l’Energie ; il se trouve que c’est le même Karim, O.K. Mais réclamer que ce dernier démissionne de tous les ministères qu’il a en charge donne l’impression que l’opposition sénégalaise tient à se payer la tête du fils, puisqu’elle n’arrive pas à obtenir celle de son père. Le dire ne signifie pas qu’on loue la décision prise par papy de faire cumuler à son fils un si grand nombre de portefeuilles ministériels. Mais enfin, Wade a de ces raisons…
Reste à savoir comment tout cela finira. Le Sénégal a toujours été perçu comme un pays phare en Afrique dont le bon exemple balise la voie de la démocratie sous nos tropiques. Il a obligation de le rester. Car, en tout état de cause, ce sont les Sénégalais qui, le moment venu, choisiront, pour les diriger, celui pour qui leur cœur balancera. En attendant cette échéance, il revient à chaque camp, majorité comme opposition, d’affûter ses armes en prévision du jour j. Pourvu que tout cela se fasse dans les règles de l’art ainsi que la décence qu’exige toute république digne de ce nom.
Jean Claude Kongo
L’Observateur Paalga
www.lefaso.net |

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