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Le malaise installé par la pénurie de l'eau dont souffrent les populations de la capitale sénégalaise, Dakar, est monté d'un cran ces derniers jours, avec des manifestations de colère dans certains quartiers de la ville qui ont fait la Une des journaux ce jeudi (26/09/13).
«Dakar s'embrase», titre le quotidien privé "L'Observateur" qui rapporte que «les jeunes de plusieurs quartiers de Dakar ont investi la chaussée pour se faire entendre et crier leur ras-le-bol», précisant qu'à 30 km de la capitale, la ville de Rufisque «est aussi entrée dans la danse, donnant même un ultimatum à la Société des Eaux (SDE – société chargée de la commercialisation de l'eau au Sénégal) de faire revenir l'eau dans les plus brefs délais, sinon leur prochaine sortie sera plus musclée».
En terme de délai, personne dans la capitale ne semble être à même d'avancer une date à laquelle cette pénurie pourrait prendre fin.
La direction de la SDE, très optimiste la semaine dernière quant à l'issue de ce grave problème, préfère «dégager ses responsabilités» sur la Société nationale des Eaux du Sénégal (SONES) depuis que le chef du gouvernement, Mme Mimi Toure, avait annoncé mardi dernier des sanctions, à la suite de sa visite du site de traitement de l'eau à Keur Momar Sarr. |
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Sous le titre «Dakar n'a pas sorti la tête de l'eau», le journal "Le Quotidien" met en exergue «la persistance de la panne de Keur Momar Sarr», le journal rapportant que la SDE «se fournissait en pièces détachées auprès des revendeurs de ferraille à Pakku Lambaye» au lieu «de commander la pièce de rechange neuve, pour prévenir la crise»
Aussi, le journal affirme-t-il que «le fameux tuyau de Keur Momar Sarr, installé pour durer trente ans et qui pète en moins de neuf ans, avait fait l'objet de plusieurs réparations, concluant que «la SDE dans cette affaire a semblé faire montre d'une totale désinvolture dans le respect dû à ses usagers». Des faits suffisamment avérés pour que l'éditorialiste du 'Quotidien' en vienne à qualifier le Sénégal de «pays en mal de patriotes», «une nation qui aspire au développement socio-économique depuis son accession à l'indépendance...mais qui n'y arrive pas malgré les pluies de milliards qui tombent entre les mains des régimes en place».
«Certains sont tentés de croire que c'est une malédiction divine, d'autres moins fatalistes, sont convaincus d'une mauvaise gestion des biens publics et d'une négligence écoeurante», en déduit l'éditorialiste pour qui, «ce qui se passe avec la pénurie d'eau, depuis plus de quinze jours dans la capitale, renseigne à suffisance que dans ce pays, le patriotisme est un vain mot».
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'Le Populaire', autre quotidien privé de la place, renchérit par son éditorialiste: «en feuilletant la marguérite» redistribue ls responsabilités dans la mauvaise gestion du liquide précieux, écorchant la SDE qui est en défaut... le régime d'Abdou Diouf sous lequel «la concession a été dévolue à la SDE pour le service de l'eau», pour conclure que cette concession avait été «mal négociée».
Quant au quotidien gouvernemental, 'Le Soleil', il rapporte à la Une que «Macky Sall annonce une enquête et des solutions alternatives» à cette pénurie d'eau qui a occupé une bonne partie de l'ordre du jour du Conseil des ministres de jeudi à Dakar.
Pour le moment, les Dakarois s'en remettent au système «D», partant toute la journée durant à la chasse à la quantité minimale d'eau nécessaire pour leurs ménages, non sans braver l'instinct mercantiliste que décuple chez les commerçants toute velléité de pénuries et qui fait grimper le prix, non seulement de l'eau elle-même, mais également les bidons vides nécessaires pour assurer la corvée d'eau. |
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