
Confronté à une baisse de la production pétrolière due à la flambée de violence dans la région pétrolifère du Delta du Niger, le géant anglo-néerlandais, Shell, a licencié 1 800 de ses travailleurs dans le cadre de sa stratégie pour se maintenir à flot, a rapporté la presse locale mercredi.
"Je peux vous confirmer qu'il a été mis fin aux fonctions de 1 800 travailleurs au niveau de Shell mardi. Ces travailleurs ont été licenciés de tous les sites de la SPDC (Shell Petroleum Development Corporation) à Warri, Port Harcourt, Lagos et Abuja", ont rapporté les journaux, citant des sources non identifiées.
Les personnels touchés sont 500 salariés permanents et 1300 travailleurs temporaires. C'est la deuxième fois en six mois que Shell licencie des employés au Nigeria, après que 3 000 travailleurs ont été libérés en 2008.
La production de Shell a baissé de manière spectaculaire de 1,150 million de barils par jour avant la spirale de la crise dans le Delta du Niger à 200.000 barils par jour actuellement, alors que les militants et les jeunes en colère continuent à attaquer ses infrastructures. Cette compagnie a essuyé le gros des attaques des militants qui protestent contre l'insuffisance du développement et la pauvreté généralisée dans cette région pétrolifère.
La firme pétrolière a récemment déclaré un cas de force majeure (l'incapacité à honorer les termes d'un contrat) sur les expéditions de pétrole brut de son terminal d'exportation de Bonny à Rivers et du terminal de Forcados dans le Delta. |