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Le président somalien Abdullahi Yusuf Ahmed (d) et son ex-Premier ministre Nur Hassan Hussein.
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AFP |
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Le président somalien a décidé de ramer à contre courant du parlement engageant avec l’assemblée un véritable bras de fer. Abdullahi Yusuf Ahmed a désigné ce mardi un nouveau Premier ministre pour remplacer Nur Hassan Hussein, limogé le dimanche 14 décembre en même temps que le gouvernement, car, "incapable d'accomplir sa tâche", selon le patron de l’exécutif somalien.
Le nouveau Premier ministre, Mohamoud Mohamed Gouled, proche allié du chef de l’Etat somalien, a été nommé à la tête du gouvernement ; en dépit du fait du vote de confiance massif des parlementaires, somaliens confirmant son prédécesseur Nur Hassan Hussein, dans ses fonctions.
Au cours d’une cérémonie qui se déroulait à Baïdoa, au nord de la capitale somalienne où siège le Parlement de transition, leprésident Yusuf Ahmed a ainsi expliqué pourquoi il s’est inscrit en faux contre le parlement : "Le pays n'avait pas de gouvernement opérationnel et c'est pourquoi j'ai nommé un nouveau Premier ministre", a-t-il dit. Le premier ministre déchu qui n’accepte pas accepté d’être ainsi congédié, argue que, d’après la charte du gouvernement fédéral de transition, le président n'a pas le pouvoir de limoger le Premier ministre sans l'accord du Parlement.
Des discordes entre le président et l’ancien premier ministre somalien au sujet de la meilleure politique pour gérer l'opposition islamiste, se multiplient, avec en toile de fond la montée en puissance des insurgés. Le parlement qui officie en arbitre dans cette querelle au sommet de l’exécutif et qui bloque le travail des institutions de transitions, s’est prononcé hier lundi, par 143 voix contre 20, (et sept abstentions) en faveur de Nur Hassan Hussein. Le chef du gouvernement évincé a en outre reçu des soutiens de taille, des Etats-Unis, et de l'Union européenne présidée par la France, et qui a estimé que son renvoi était "inopportun".
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