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Sommet de l'Union Africaine : le "roi" débarqué, mais les problèmes persistent
01/02/2010
 

Mouammar Kadhafi a été remplacé à la présidence de l'UA par le président du Malawi
 
Par Lefaso.net
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Réunis depuis dimanche à Addis Abeba, les chefs d’Etat membres de l’Union africaine (UA), sont parvenus à se débarrasser du Colonel Khadaffi de Libye. Celui-ci a été remplacé à la présidence en exercice par son homologue malawite, un économiste en place depuis seulement 6 mois à la tête de son pays. Officiellement, le sommet est censé débattre autour du thème : "TIC en Afrique : défis et perspectives pour le développement". Mais comme toujours, les crises politiques et les conflits fratricides dominent les débats à huis clos. Chassez le naturel, il reviendra toujours au galop, dit-on.

Certes, les Technologies de l’information et de la communication (TIC), sont un thème porteur, mais davantage un cheval de Troie destiné à mobiliser du monde et des ressources financières. Pour l’heure, les Africains sont préoccupés par la faim, la soif et la misère dans lesquelles les ont plongés les politiques de développement viciées et l’incurie de leurs dirigeants. Malheureusement, les chefs d’Etat africains font toujours semblant de chercher à résoudre les problèmes pour ensuite retourner à domicile sans avoir jamais rien résolu.

Des raisons à ce sempiternel retour à la case départ ? D’abord le manque patent de volonté politique. Il se ressent à travers le manque de suivi et la non-application des mesures recommandées lors des sommets précédents. Ces sommets à huis clos sont, la plupart du temps parfaitement inutiles car inféconds, lassants et leurs coûts sont exorbitants pour un continent toujours à la recherche de ses marques. Jamais suivis de décisions et d’actions conséquentes, ils écornent bien plus l’image de l’Afrique.

. S’acharner à conduire indéfiniment son pays, ne peut qu’encourager à conquérir et vouloir conserver les rênes d’autres institutions dont l’UA(...)Toutefois, l’ambition du chef de la Jamahiriya Populaire Socialiste s’est heurtée à un véritable mur d’hostilité. Lui et ses partisans ont été balayés par la bourrasque des pays d’Afrique australe, décidés à faire valoir le système de la rotation
Le Pays


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Bingu Wa Mutharika, président du Malawi a succédé à Mouammar Kadhafi  
Bingu Wa Mutharika, président du Malawi a succédé à Mouammar Kadhafi
 

Pourtant, de nombreux conflits attendent d’être résolus : Darfour, Sahara occidental, Somalie, entre autres. Des crises persistent en Côte d’Ivoire, au Togo, au Burundi, en RDC, à Madagascar, au Nigeria, au Niger... De nouvelles situations désastreuses compromettent le développement : les actes de piraterie sur les mers, le terrorisme sur la bande saharienne, etc. Jamais ou presque, les sommets ne condamnent ces chefs d’Etat qui, au forceps, conduisent les destinées de leur pays.

L’Afrique souffre surtout du manque d’alternance et de l’immobilisme qu’engendre le tripatouillage des Constitutions, véritable racine du mal, de la guerre et des coups d’Etat. Pourquoi fallait-il donc s’étonner du désir ardent du chef de la Jamahiriya libyenne populaire et socialiste de rempiler à la tête de l’UA ? Le colonel Khadaffi n’a jamais caché son dégoût de l’alternance. C’est un anti-démocrate qui s’illustre par son goût immodéré du pouvoir. Son pays, il le dirige d’une main de fer depuis son coup d’Etat du 1er septembre 1969. Il est vrai qu’à la différence de la plupart de ses pairs africains, il investit beaucoup dans le développement, pose des actes concrets au profit des populations africaines.

Mais il aura été mal inspiré ou mal conseillé d’avoir voulu profiter du contexte créé par les dérives des dirigeants africains eux-mêmes. S’acharner à conduire indéfiniment son pays, ne peut qu’encourager à conquérir et vouloir conserver les rênes d’autres institutions dont l’UA. Mais le fait est que la grande majorité des pairs de Mouammar Khadaffi et lui, sont des partisans inconditionnels ou des habitués de mandats perpétuels. Dans leur grande majorité, ils ne digèrent aucune forme d’alternance au pouvoir. Le rêve était donc permis pour le guide libyen.

Robert Mugabe à Addis Abeba  
Robert Mugabe à Addis Abeba
 

Toutefois, l’ambition du chef de la Jamahiriya Populaire Socialiste s’est heurtée à un véritable mur d’hostilité. Lui et ses partisans ont été balayés par la bourrasque des pays d’Afrique australe, décidés à faire valoir le système de la rotation. Le passage à témoin s’est passé dans des conditions burlesques.

Des "rois d’Afrique" dans leurs apparats et se prêtant au jeu du guide libyen, s’étaient rendus sur les lieux, scandant notamment que "le peuple" reste derrière "le roi des rois". Dissimulant à peine son amertume, le chef de l’Etat libyen a soutenu qu’il aurait refusé son mandat l’an dernier s’il avait su ce qu’était "cette présidence en exercice de l’UA". Dans une critique à peine voilée, il a déploré n’avoir pas toujours été mis au courant des décisions prises par l’Union.

La tentative du Colonel Khadafi, ajoutée aux dérives de certains chefs d’Etat, montre combien il est urgent de disposer de remèdes à ces manquements à l’éthique africaine et à la démocratie républicaine. Condamner les changements violents de régime, les coups d’Etat et autres ne rime à rien si rien n’est fait pour prévenir et punir la modification des Constitutions. L’UA a encore bien du chemin à faire pour se rattraper par rapport aux coups d’Etat. Presque rien de concret n’a encore été fait pour punir le tripatouillage des Constitutions ou les astuces tendant à les faire remplacer en cours ou en fin de mandat. Des efforts sérieux doivent donc être faits dans ce sens.

Mouammar Kadhafi  
Mouammar Kadhafi
 

Aux constitutionalistes d’avoir une dose de courage et surtout d’apprendre à se corriger. La plupart sont défaillants face aux chefs d’Etat qui les ont désignés pour rédiger la loi fondamentale. Se sentant redevables et en dépit de leur propre serment, très peu résistent aux caprices du prince également chef suprême de la magistrature du pays. Pourtant leur concours est indispensable si l’on veut que la démocratie républicaine s’enracine dans nos valeurs.

Pourquoi ne pas recourir à une sorte d’internationale des forces vives pour soustraire le continent à la rapacité de ses dirigeants ? Des mécanismes supranationaux paraissent en effet indispensables. Ils peuvent aider à valider le serment, authentifier les principes contenus dans les textes constitutionnels et sanctionner leur non-respect au moyen de mesures concrètes. Les mécanismes envisagés pourraient dès lors impliquer l’UA, les organisations régionales du type CEDEAO, les Nations unies, l’Union européenne, la Cour internationale de justice, la communauté des bailleurs de fonds, la société civile, entre autres.

Par leur synergie d’actions, ces organisations pourraient tout autant contraindre les chefs d’Etat à respecter leurs signatures et instaurer une gestion saine des Etats. En attendant la mise en place de ces instances de régulation indépendantes et supranationales, les Africains pourraient tourner dos au régime présidentiel pour aller progressivement vers les régimes de type parlementaire.

"Le Pays"

www.lefaso.net





       
Mots-clés
libye   mouammar kadhafi   union africaine   
 
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