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Succession Bongo : Et la France dans tout ça ?
13/06/2009
 

Malgré la "rupture" sarkozyenne, il est probable que Paris surveillera l'évolution de la situation politique au Gabon...
 
Par Lefaso.net
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Nicolas Sarkozy et Omar Bongo en juillet 2007 à Libreville  
Nicolas Sarkozy et Omar Bongo en juillet 2007 à Libreville
 

Face aux querelles à fleuret moucheté que se livraient ses proches dans l’optique d’un meilleur positionnement pour sa succession, il disait encore il y a plusieurs mois de cela, un peu pour mettre en sourdine les ambitions des uns des autres, qu’il serait de nouveau candidat en 2012. Ce ne sera donc plus possible.

Le président Omar Bongo Ondimba, jadis prénommé Albert Bernard, est en effet décédé officiellement le lundi 8 juin 2008 à Barcelone, où il avait été évacué le 21 mai dernier dans un état critique. Après avoir tenté de nier l’évidence, le Premier ministre Jean Eyeghe Ndong a fini, lundi après-midi, par admettre ce qu’il refutait le matin même. Un décès qui intervient quelque trois mois après celui de son épouse, Edith-Lucie, morte le 14 mars à Rabat.

Tout en se tenant donc à l’écart pour ne pas être accusé de néocolonialisme et d’ingérence le grand chef blanc ne manquera pas, même à distance respectable, de fourrer son nez dans cette transition. Qu’on se le tienne pour dit
Ousséni Ilboudo


Volontiers gouailleur, malcauseur même et un rien bravache à l’endroit de la France dont il maîtrisait les arcanes politiques (n’avait-il pas obtenu la tête de Jean-Marie Bockel, Rue Monsieur, quand celui-ci a voulu signer l’acte de décès de la Françafrique ?), Bongo “le rigolo” avait beau rester sympa aux yeux d’une opinion africaine qui ne détestait pas son parler franc et direct, il ne pouvait qu’être gagné par l’implacable usure de chronos. La solution biologique, qui s’applique fort heureusement à tous, même à ceux qui sont animés d’un désir d’éternité au point de penser être immortels, a fait le reste, et c’est bien malheureux que, dans certains cas, il faille attendre que cela s’accomplisse.

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Rose Rogombe, présidente par intérim au Gabon  
Rose Rogombe, présidente par intérim au Gabon
© getty
 

Celui qui était l’un des derniers vestiges du pré-carré avait 73 ans dont 42 passés à la tête du Gabon, qui était devenu sa chose, et il était, à ce titre, le doyen des chefs d’Etat africains devant d’autres dinosaures de la faune politique continentale comme Kadhafi. Bongo avait régné en chef de village, il est mort en chef de village, sur le trône. Comme avant lui Félix Houphouët-Boigny, Mobutu (1) ou Gnassingbé Eyadéma qui ont tous laissé en héritage des pays en proie à des turbulences socio-politiques plus ou moins violentes. Ce petit émirat pétrolier d’à peine un million d’habitants va-t-il échapper à la règle ?

Si les bookmakers politiques se livrent au petit jeu des pronostics plus ou moins alarmistes, il est toutefois difficile d’être tranché là-dessus. L’hypothèse la plus vraisemblable reste cependant le scénario togolais, avec en moins le côté ubuesque de la haute hiérarchie militaire, faisant allégeance au nouveau roi dans la plus pure tradition monarchique, comme on l’a vu en 2005 à Lomé. “Transition démocratique ou familiale ?” avons-nous demandé dans notre édition précédente.

Eh bien, la réponse pourrait être “les deux” : la légalité constitutionnelle serait respectée avec l’intérim de 45 jours (peut-être plus pour être lucide) qu’assurerait Rose Francine Rogombé, la présidente du Sénat, lequel débouchera sur une élection qui verrait Ali Ben, le Faure gabonais, hériter du fauteuil de son père, à moins que ce ne soit une autre personnalité du sérail, tel Paul Toungui, ministre des Affaires étrangères et surtout époux de Pascaline, la fille et influente directrice de cabinet du défunt.

Ali Bongo  
Ali Bongo
 

Car sauf à ne pas être intéressé, on ne voit pas trop (sauf cas de dissensions internes conduisant à l’éclatement) ce qui pourrait empêcher le Parti démocratique gabonais (PDG) et son candidat de l’emporter. Puisqu’en face, il n’y a rien, ou pas grand-chose avec une opposition conviviale qui n’a pas toujours su résister aux sirènes du palais du bord de mer.

Mais pour quelles raisons les Bongo, qui doivent être en train d’échafauder des stratégies de conservation d’un pouvoir clanique et de ses prébendes, renonceraient-ils aux délices du pouvoir intéressés ? Avec ses dizaines de châteaux, d’hôtels particuliers, de villas et de comptes bancaires disséminés un peu partout, la tribu Bongo ne sera certainement pas la première à mourir en cas de disette, mais on n’est jamais trop prudent. Il faut donc assurer ses arrières, à tous points de vue. Au demeurant, il faut les comprendre, car, depuis un bon demi-siècle, ils n’ont jamais rien su faire d’autre que vivre aux crochets (des mamelles) de la république, la gestion patrimoniale de l’Etat, notamment de la manne pétrolière, leur ayant surtout profité et pas vraiment à la majorité des Gabonais.

On voit donc celui que les Bongo et alliés auront choisi pour représenter leurs intérêts communs gagner une présidentielle courue d’avance, à moins que, dans l’interrègne, on n’assiste à une recomposition du paysage politique qui verrait les opposants conviviaux reprendre leur liberté. Mais avec quel crédit aux yeux des Gabonais pour espérer rallier leurs suffrages ?

Pascaline Bongo  
Pascaline Bongo
© jamd
 

On a bien peur de ce fait que ceux qui rêvent d’un changement de régime en soient pour leurs frais. On est d’autant plus sceptique que la France, l’ancienne puissance tutélaire dont OBO était devenu le ministre résident en Afrique, ne se désintéressera pas, et c’est un euphémisme, de ce qui va se passer dans les jours et les semaines à venir à Libreville. Le temps des réseaux Foccart, qui avaient pratiquement cornaqué et installé le successeur de Léon M’Ba aux affaires est certes révolu mais on a, à plusieurs reprises, goûté aux limites de la rupture sarkozyenne dans les relations franco-africaines.

Tout en se tenant donc à l’écart pour ne pas être accusé de néocolonialisme et d’ingérence dans les affaires intérieures d’un Etat “souverain”, on imagine que Paris, pour protéger ses propres intérêts, ne laissera pas le premier aventurier politique succéder à l’éternel ami de la France avec ce que cela sous-entend de coups tordus, d’affaires louches de financements et de commissions occultes. Pour ses 10 000 ressortissants vivant au Gabon, pour sa base militaire permanente, la plus ancienne d’Afrique (forte de 980 éléments), pour Total-Gabon et ses nombreux autres profits économiques, le grand chef blanc ne manquera pas, même à distance respectable, de fourrer son nez dans cette transition. Qu’on se le tienne pour dit.

- Notes : (1) Celui-ci est quand même mort quelque temps après avoir été chassé de Kinshasa.

Ousséni Ilboudo

L’Observateur Paalga


www.lefaso.net






       
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