
Il a indiqué que des points de litige concernant le partage du pouvoir étaient apparus entre le président Robert Mugabe et son principal opposant, Morgan Tsvangirai, ce qui a retardé la conclusion d'un accord sur la formation d'un gouvernement d'union nationale comme au Kenya à l'issue de trois jours de discussions.
Il a dit que M. Tsvangirai avait demandé une suspension des négociations pour une période indéterminée pour réfléchir sur "les propositions mises sur la table".
Mais M. Mbeki a dit que M. Mugabe et Arthur Mutambara, leader du plus petit parti d'opposition, avaient accepté un accord de partage du pouvoir.
"Les discussions n'ont pas été rompues … une des parties a demandé du temps pour étudier les propositions sur la table. Il y a des divergences d'opinion entre le président Mugabe et M. Tsvangirai sur les pouvoirs attribués à chacun dans un gouvernement dans lequel toutes les parties sont représentées", a-t-il dit, sans plus de détails sur les exigences des deux camps.
M. Tsvangirai, qui dispute le pouvoir avec M. Mugabe deux mois après les élections organisées il y a deux mois, a quitté auparavant le lieu des discussions fâché, premier signe montrant que les négociations étaient bloquées.
D'après les informations obtenues, il avait accepté que M. Mugabe conserve la présidence, mais voulait lui enlever ses pouvoirs exécutifs actuels et les transférer au service du Premier ministre, le poste qu'on lui avait attribué dans le cadre de l'accord de partage du pouvoir.
Mais M. Mugabe, qui dirige le Zimbabwe depuis 28 ans sans interruption, aurait farouchement résisté au projet de M. Tsvangirai, bloquant ainsi l'accord.
M. Mbeki a déclaré mercredi qu'il se rendrait en Angola, pays qui préside l'organe politique et de sécurité de la Communauté de développement d'Afrique australe (SADC), pour informer le président José Eduardo dos Santos sur l'issue des discussions.
Il se trouve au Zimbabwe depuis samedi pour tenter de mettre au point un accord au nom de la SADC et de l'Union africaine, qui exigent un accord de partage du pouvoir entre le gouvernement et l'opposition en vue de mettre un terme à leur longue impasse politique. |