
Ngarlejy Yorongar, a foulé le sol tchadien lundi soir, en provenance de Paris. L’ancien opposant revient d’un exil de neuf mois, passé en France, où il s’était réfugié en mars dernier, après avoir été arrêté puis déclaré disparu pendant près d'un mois à la suite d'un coup d’état manqué, mené par les rebelles sur N'Djamena.
C’est sans cacher son immense joie qu’il a lancé, à ses partisans venus nombreux l’acclamer, habillés aux couleurs de la Fédération, Action pour la République (FAR-Parti), sa formation politique : "Je suis revenu chez moi, dans mon pays (…) accompagné d'une parlementaire française".
Alima Boumediene-Thiéry, sénatrice de Paris et membre de l'Union interparlementaire (UIP), a en effet fait le voyage pour N'Djamena pour s'assurer que Ngarlejy Yorongar soit bien arrivé dans son pays : "M. Yorongar était sous la protection de ce comité en tant que réfugié (...) En l'accompagnant, c'est pour voir s'il peut reprendre sa place au sein de l'Assemblée nationale et m'assurer qu'il est bien rentré" a t-elle affirmé. La parlementaire a toutefois indiqué qu’elle s’ y était rendu en sa qualité de "membre du Comité des droits de l'Homme", basé à Genève.
L’ancien opposant a également bénéficié de la présence d’un député de la majorité présidentielle tchadienne, Senoussi Khatir, par ailleurs président de la Commission Défense et Sécurité à l'Assemblée nationale. Avant son départ, M. Yorongar avait affirmé: "je retourne au Tchad pour marquer Idriss Deby à la culotte".
Au sujet de son arrestation, ce dernier a toujours soutenu avoir été arrêté le 3 février à N'Djamena les services de sécurité tchadiens, à la fin de l’offensive lancé par les rebelles. Après 18 jours de détention secrète, il avait fuit au Cameroun, pays voisin d'où il avait rejoint la France selon son propre témoignage.
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