
Afin de "ramener l'ordre dans le pays", le président tchadien Idriss Déby a proclamé l'état d'urgence, pour une durée de deux semaines. Un couvre-feu sera en particulier instauré, de minuit à six heures du matin.
L'état d'urgence donnera au pouvoir la possibilité d'effectuer des perquisitions à domicile, de contrôler les véhicules, ainsi, d'après le site internet de RFI, que les médias publics et privés.
Le chef de l'état promet que "les services compétents situeront les responsabilités et des sanctions exemplaires seront prises".
Après avoir vacillé sous le poids de l'attaque des rebelles qui étaient quasiment arrivés aux portes de son palais, Idriss Déby qui a pu se maintenir au pouvoir grâce à l'assistance de la France (et à la bienveillance de la Libye qui a permis des opérations de ravitaillement) semble vouloir régler une fois pour toute le compte des rebelles.
Et on peut dire que les droits de l'homme ne sont pas sa préoccupation première à en croire les arrestations arbitraires d'opposants dénoncées par les organisations des droits de l'Homme.
D'après le Journal du Dimanche l'ambassadeur de France à Ndjaména a rencontré, à la demande de Bernard Kouchner, l'ancien président Lol Mahamat Choua. Toujours d'après le JDD, Kouchner avait également demandé une "clarification 'sans délai'" du sort des opposants détenus, mais rien n'indique que Ndjaména ait pour l'instant accédé à cette requête. |