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Carte de localisation de l'offensive de la rebellion, qui a annoncé avoir pris Biltine
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AFP/Infographie |
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Entre le Tchad et son voisin honni, le Soudan, la situation sécuritaire ne cesse de se dégrader. Mardi 17 juin, les autorités de N'Djamena ont publié un communiqué, dans lequel elles indiquaient que l'armée de Khartoum avait attaqué la garnison d'Adé, à l'est du pays, près de la frontière tchado-soudanaise. Les humanitaires présents sur place s'inquiètent et réduisent leur personnel, de même que l'ambassade américaine. Pendant ce temps, les combats dans l'Est continuent, et après Goz Beida, Am Dam, Biltine, c'était hier la localité d'Am Zoer, à environ 70 kilomètres d'Abéché, qui était le théâtre d'affrontements.
« Les colonnes de mercenaires envoyées en territoire tchadien ayant échoué à s'implanter dans des points stratégiques, l'armée soudanaise est entrée elle-même en action ce matin [le 17 juin, NDLR] en attaquant la garnison à Adé avec des troupes au sol appuyées par des hélicoptères », explique le communiqué, seule source disponible. Les autorités n'ont cependant fait état d'un bilan des combats. Information démentie par l'UFCD (Union des Forces pour le changement et la démocratie), le groupe rebelle présent dans les environs, qui affirme ne pas avoir lancé d'offensive contre Adé.
« En faisant intervenir ouvertement son armée et ses moyens aériens, Khartoum jette ainsi le masque de l'agression contre notre pays. Cet échelon franchi par les autorités soudanaises a le mérite de clarifier les positions aux yeux de ceux qui auraient encore des doutes sur la responsabilité de Khartoum dans les attaques successives contre le Tchad et notamment dans les combats commencés le 11 du mois courant », ajoute le communiqué. De son côté, les autorités soudanaises ont démenti cette opération et assuré qu'au contraire, les rebelles du Darfour soutenus par le Tchad avaient attaqué Adé en territoire soudanais.
À Am Zoer, les combats ont commencé vers 7h00 du matin. L'armée tchadienne et les rebelles de l'alliance nationale se sont affrontés pendant une heure trente, et la victoire serait revenue aux forces gouvernementales. Une source militaire tchadienne a confié qu'aucun bilan des combats n'était encore disponible, mais que les rebelles avaient été « attrapés par la patrouille et qu'ils [fuyaient] vers le Soudan en abandonnant leur matériel ».
Déclaration opposée au sein de la rébellion, qui a affirmé qu'elle tenait la ville. « Les forces de l'alliance nationale ont tué près de 100 soldats dans l'attaque, détruit et récupéré du matériel militaire », a assuré le porte-parole de la coalition dirigée par Mahamat Nouri. La rébellion a par ailleurs certifié avoir fait une soixantaine de prisonniers, dont Abdel Kerim Tcholé, l'un des chefs du MJE (Mouvement pour la justice et l'égalité), la rébellion du Darfour qui appuie les forces gouvernementales tchadiennes. |
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Des soldats de l'Eufor en patrouille près de Goz Beida, le 15 juin 2008.
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Reuters |
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Ce énième combat entre les deux voisins honnis fait suite à beaucoup d'autres. Dernières en date, les offensives que les rebelles tchadiens ont lancé le 11 juin dans l'est du pays, prenant successivement Goz Beida, Am-Dam, Biltine et mardi matin Am Zoer. Mais ils n'y sont pas restés longtemps. N'Djamena accuse les autorités soudanaises de soutenir les rebelles tchadiens, tandis que le gouvernement d'Omar el-Béchir déplore le soutien que le Tchad apporte aux rebelles du Darfour.
En outre, lundi 16 juin, le président tchadien Idriss Déby Itno a publiquement remis en cause l'utilité de l'Eufor, la force européenne déployée dans l'est du pays et dans le nord de la République centrafricaine. Le chef de l'État l'a notamment accusée d'avoir « coopérer avec les envahisseurs à la première épreuve hostile, d'avoir laissé emporter les véhicules des humanitaires, incendier leurs stocks de vivres et de carburants, et d'avoir fermé les yeux devant le massacre programmé des populations civiles et des réfugiés ».
Critique qui pourrait être motivée par le fait que les relations entre la force européenne et les rebelles tchadiens ne semblent plus problématiques, comme lors de son installation. « Ils nous respectent, on les respecte » a expliqué l'un des membres de la rébellion. Or, M. Déby aurait plus intérêt à ce que l'Eufor se range derrière l'armée nationale.
Si le ministre des Affaires étrangères français Bernard Kouchner a déclaré que la France n'interviendra plus au Tchad, le Conseil de sécurité des Nations unies a fermement condamné les attaques rebelles. |
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