
Des milliers de rebelles sont entrés dans N'Djamena, la capitale tchadienne, et se seraient rapprochés du palais présidentiel qu'ils ont entouré. Mais selon l'ambassadeur du Tchad en Ethiopie, N'Djamena n'est pas tombée aux mains des rebelles et Idriss Deby serait toujours aux commandes du pays.
La tentative de coup d'Etat a été vivement condamnée par l'Union Africaine et par la France. Les rebelles ont commencé leur avancée en début de semaine à partir de la frontière soudanaise (les rebelles seraient soutenus par le Soudan). Thierry Burkhard , porte-parole de l'armée française, n'a pas confirmé ou infirmé les spécualations à propos d'Idriss Deby, qui serait retranché dans son palais, indiquant juste que les combats étaient "sporadiques". Le porte-parole des rebelles, Abakar Tollimi, a indiqué à l'AFP que les rebelles contrôlaient la capitale, malgré des "poches de résistance".
Selon lui, Idriss Deby pouvait quitter son palais s'il le souhaite, en abandonnant le pouvoir. La France a évacué ses ressortissants résidant au Tchad, et selon le porte-parole du ministère de la défense français, les rebelles sont entrés dans N'Djamena très facilement, après seulement trois heures de combats. Une bombe a touché l'ambassade d'Arabie Saoudite, faisant deux morts.
Idriss Deby est au pouvoir depuis 17 ans, et en 2005 a changé la constitution pour pouvoir briguer un nouveau mandat. L'année dernière, la France avait sauvé son régime en lui fournissant de l'assistance, mais cette fois, Paris semble décidé à ne pas intervenir militairement, ce qui pourrait sceller la fin du régime d'Idriss Deby, arrivé lui aussi au pouvoir par les armes en 1990. |