
Des milliers de civils tchadiens ont fui la capitale N'Djamena lundi alors que les rebelles battaient en retrait après un assaut de deux jours. Ces derniers ont affirmé que leur retraite n'était que temporaire et qu'ils attaqueraient à nouveau pour destituer le régime du président Deby.De son côté, le gouvernement tchadien affirme avoir repoussé près de 2000 assaillants qui ont attaqué samedi dernier.
Les rebelles qui qualifient le régime de corrumpu et dictatorial ont mis en garde les populations en leur disant de quitter leurs habitations. Pour eux, leur retrait de dimanche est "tactique". "Nous somme aux portes de la ville" a ainsi dit le porte-parole des rebelles sur les ondes de Radio France Internationale (RFI).
Ce lundi, N'Djamena est relativement calme, mais des véhicules militaires gouvernementaux circulaient dans la ville, des cadavres de personnes qui seraient des civils étaient visibles dans la rue. Des pillages ont également eu lieu pendant le week-end, laissant le bâtiment abritant la radio nationale gravement endommagé. Selon les autorités camerounaises, près de 15 000 personnes auraient passé la frontière pour gagner la ville de Kousseri, située au Cameroun.
"La bataille de N'Djamena est terminée" selon le mnistre tchadien des affaires étrangères qui estime que la ville est sous contrôle. Il s'exprimait sur RFI alors qu'il se trouvait à Addis Abeba où il était arrivé dans le cadre du sommet de l'Union Africaine. Pour les autorités tchadiennes, les rebelles sont soutenus par Karthoum, ce que le Soudan dément.
Selon Bernard Kouchner et Hervé Morin, les forces françaises dans la région ont évacué les ressortissants français, mais sont restées neutres pendant le conflit. L’attaque des rebelles au Tchad pourrait bloquer par ailleurs les mécanismes de résolution des conflits au Soudan, en l’occurrence au Darfour. Le déploiement de la force européenne Eufor a en effet été retardé en attendant de voir comment la situation évolue sur le terrain. |