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Tentatives de Putsch militaire en Guinée et au Niger :
28/07/2011
 

Danger pour la démocratie naissante en Afrique ?
 
Par Lucien Pambou
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Le commandant Salou Djibo a dirigé la transition au Niger jusqu'aux présidentielles démocratiques de mars 2011  
Le commandant Salou Djibo a dirigé la transition au Niger jusqu'aux présidentielles démocratiques de mars 2011
© getty
 

Après la période des indépendances marquées par de nombreux coups d’Etat militaires pour accéder au pouvoir, de nombreux Africains ont pensé que la parenthèse ouverte à La Baule en 1990 (année au cours de laquelle François Mitterrand avait demandé aux pays africains d’œuvrer pour la démocratie et la bonne gouvernance) allait devenir l’horizon à atteindre pour la plupart des pays francophones.

Rien de tel en Guinée où le 19 juillet dernier la résidence privée du Président Alpha Condé a été attaquée. Le 26 juillet 2011 il y a eu une tentative de putsch contre le Président Mahamadou Issoufou du Niger par des militaires qui contestent le scrutin démocratique organisé par la junte du commandant Salou Djibo qui avait renversé en février 2010 le Président Mahamadou Tandja après 10 ans de pouvoir.

C’est vrai, le Niger depuis l’indépendance est abonné aux coups d’Etat, mais tout de même. On peut faire remarquer que la culture démocratique a beaucoup de mal à s’installer dans les pays d’Afrique francophone. Les raisons sont en partie liées au fait que la plupart des militaires en Afrique noire n’ont pas toujours une culture appropriée de leur mission en tant que garant de la sécurité de la Nation et que la politique pour certains de ces militaires est un moyen pour s’enrichir et devenir des hommes d’affaires prospères.

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Mahamadou Issoufou lors du sommet du G20 à Deauville. on reconnait aussi Alassane Ouattara, Ban Ki Moon, Barack Obama, Sylvio Berlusconi et Essam Sharaf, 1er ministre égyptien  
Mahamadou Issoufou lors du sommet du G20 à Deauville. on reconnait aussi Alassane Ouattara, Ban Ki Moon, Barack Obama, Sylvio Berlusconi et Essam Sharaf, 1er ministre égyptien
© reuters
 

En Afrique francophone, on a un nombre élevé de généraux qui militairement et stratégiquement ne sont pas au point, incapables de défendre leur pays si celui-ci était attaqué, en revanche ils sont souvent la caution d’un pouvoir civil ou militaire qui estime que la sphère politique doit être protégée par eux pour que leurs intérêts soient préservés. Il faut espérer que dans le cas nigérien et guinéen les tribunaux vont faire leur travail en condamnant de façon ferme et exemplaire les auteurs de ces tentatives de putsch.

Il faut croire que l’Afrique n’aime pas trop les voix démocratiques et préfère les rapports de force pour accéder au pouvoir. On l’a vu dans le cas de la Cote d’Ivoire où des antagonismes politiques se sont traduits par des blocages.

la politique pour certains de ces militaires est un moyen pour s’enrichir et devenir des hommes d’affaires prospères


On le voit de façon nette en Guinée et au Niger où des militaires estiment que le virage démocratique que prennent les pays africains n’est pas le bon et qu’il vaut mieux privilégier le fonctionnement des pays à la manière du village africain et de façon brutale. La solution est que dans le village africain la palabre est la règle, alors que dans l’esprit des militaires il faut dépasser la parole démocratique et imposer le conflit et la force.

Le général Sékouba Konaté a assuré la transition en Guinée jusqu'aux présidentielles  
Le général Sékouba Konaté a assuré la transition en Guinée jusqu'aux présidentielles
© lefaso.net
 

Nous sommes dans le cas typique d’un comportement qui privilégie la démocratie de proximité, c'est-à-dire une démocratie marquée par l’exigence d’être accepté par les gens qui vous ressemblent et, pour les militaires, on peut obtenir leur accord par la force. Les situations en Guinée et au Niger sont inacceptables. C’est l’avenir de la démocratie qui suscite de nombreuses inquiétudes.

Il faut réformer l’armée de fond en comble, réintroduire un esprit citoyen pour la défense de la Nation, réduire le nombre de généraux qui ne servent à rien, si ce n’est que d’émarger de façon éhontée au Trésor Public. Il faut parvenir à une démocratie de capacité, c'est-à-dire une démocratique qui met l’accent sur le bien fondé de la collectivité et de la responsabilité. Pourquoi nous Africains devrions-nous toujours apparaitre comme spécifiques ne respectant pas les principes universels de bien-être et de démocratie valorisés par d’autres pays ?

Il faut réformer l’armée de fond en comble, réintroduire un esprit citoyen pour la défense de la Nation, réduire le nombre de généraux qui ne servent à rien


A force d’aimer les coups d’Etat et la sphère politique comme moyen d’enrichissement les dirigeants politiques et les militaires en Afrique passent à côté de l’essentiel : le développement économique, la valorisation de l’agriculture pour nourrir les populations qui souffrent de la faim. Regardons ce qui se passe du côté de la Somalie et des 12 millions d’affamés et l’incapacité de l’Union Africaine et des Etats à apporter des réponses crédibles au problème de la faim.

Amadou Toumani Touré  
Amadou Toumani Touré
© getty
 

Trop préoccupés que sont les dirigeants politiques et les militaires aux coups d’Etat qui désorganisent la fragilité cohésion sociale des pays, ils oublient le développement économique en route. Certains hauts gradés militaires ont pris conscience qu’il faut remettre les pays francophones sur les rails de la démocratie.

Il faut remercier Amadou Toumani Touré du Mali, le général Sékouba en Guinée et le commandant Salou Djibo au Niger qui ont su organiser des vraies élections « démocratiques » malgré les difficultés du moment liées à la contestation des fichiers électoraux et aux joutes politico-politiciennes traditionnelles dans leurs pays respectifs.

A quand une prise de conscience réelle de la part de l’armée pour aider les démocraties naissantes à devenir pérenne en Afrique francophone ?


Lucien Pambou

       
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