
Dans un communiqué rendu public mardi, l’ex-président sud-africain Thabo Mbeki s’est déclaré satisfait de la décision de la cour suprême d’appel, une cour sud-africaine qui a cassé le verdict rendu par le juge Chris Nicholson. On se rappelle que ce dernier, en déclarant dans son verdict que Thabo Mbeki avait interféré politiquement dans l’instruction du dossier pour corruption de Jacob Zuma avait provoqué indirectement l’éviction de ce dernier.
Suite à son jugement, l’ANC, le parti de Mbeki, avait demandé à ce dernier de quitter ses fonctions, ce que ce dernier avait fait sans rechigner, bien qu’estimant n’être coupable de rien. Pour Mbeki, "Mentir pour bénéficier de retombées politiques commence à devenir une habitude en Afrique du Sud et pourrait conduire à la corruption de la société". De leur côté, les supporters de Zuma avaient toujours dit que les accusations à son égard faisaient partie d’un complot visant à l’empêcher de devenir président.
Pour les juges de la cour d’appel, le juge Chris Nicholson a clairement outrepassé ses attributions de juge. Thabo Mbeki l’a critiqué pour avoir fait des conclusions injustifiées contre des personnes qui ne pouvaient venir se défendre. Il a également reproché à Chris Nicholson de ne pas avoir su faire la distinction entre les faits, les allégations et les suspicions...L'ancien président s’est déclaré ravi du fait que les juges de la cour d’appel aient souligné que personne ne devait voir son intégrité remise en cause sur la base d’allégations non prouvées.
L’ancien président étant maintenant innocenté des accusations d’interférence politique, certains de ses partisans demandent des excuses de la part du parti, l’ANC. Zuma de son côté a promis de démissionner s’il était reconnu coupable. En attendant, il reste le candidat de l’ANC pour les présidentielles qui devraient avoir lieu en avril prochain. |