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"Le président a dit que toutes les options étaient ouvertes, ce qui laisse entendre que, bien évidemment, la Chine doit faire des efforts par rapport au Tibet. S'il ne voit rien venir, il faudra envisager sérieusement cette question du boycott de la cérémonie d'ouverture", déclarait Mme Rama Yade le 25 mars dernier.
Et la secrétaire d’état aux droits de l’homme de renchérir à propos d’une éventuelle venue du Dalaï Lama à Paris : "Les portes de notre pays lui seront toujours ouvertes. S'il fait une visite pastorale, je le recevrai volontiers et sans aucune réserve".
Voici entre autres les propos d’officiels français qui ont valu à la France de s’attirer les foudres de Pékin. A coups de déclarations interposées dans les médias, les relations entre les deux pays se raidissent. Pékin hausse le ton dans une affaire qui pourrait bien prendre des tournures imprévues. "Le gouvernement chinois s'oppose fermement à toutes formes de contact officiel du dalaï-lama avec n'importe quel pays", dont la France bien entendu, a indiqué le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Qin Gang.
La chine entend bien faire de cette crise du Tibet, une affaire purement intérieure, dont elle serait le seul acteur concerné. C’est ce qu’à bien voulu faire comprendre le numéro deux de l'ambassade de Chine à Paris en comparant la répression à Lhassa à la série d'arrestations lancées en banlieue parisienne par le gouvernement français le mois dernier. Est-ce que la France "laisserait une mission des Nations Unies (enquêter) sur ce qui s'est passé à Villiers-le-Bel?", s'est interrogé Qu Xing.
"Il y a quelques mois, il y a eu des émeutes à Villiers-le-Bel. 1.000 policiers ont été envoyés dans cette petite ville de 26.000 habitants " rappelle t-il.
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Le Dalai Lama, chef spirituel des Tibétains
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celebsquotes.com |
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La France se fait donc gentiment remettre à sa place et devient plus pragmatique. Le chef de la diplomatie française Bernard Kouchner corrige le tir, ce mercredi en disant qu'il ne fallait pas "offenser les Chinois", mais "avoir de la patience" pour aider à calmer les tensions au Tibet. Comme partout dans le monde, qu’on le veuille ou non, l’heure est à la "realpolitik".
"Quand on fait de la politique extérieure avec des pays aussi importants que la Chine, évidemment quand on prend des décisions économiques, parfois c'est aux dépens des droits de l'Homme, ça c'est le réalisme élémentaire", avait-il déjà argumenté la semaine dernière.
La Chine, poids lourd économique et diplomatique, reste ainsi intouchable auprès du Conseil des droits de l'homme de l'ONU, malgré les critiques des pays occidentaux à l'égard de la politique qu'elle mène au Tibet. Le poids économique de la Chine compte énormément, mais son engagement politique en Afrique aussi, a relevé un diplomate européen, décrivant les tractations dans les couloirs onusiens. La solidarité avec les partenaires africains joue à plein dans l'organe onusien. Ainsi le Soudan, premier partenaire commercial de la Chine en Afrique, pourra compter sur le soutien de Pékin pour éviter les critiques sur la politique qu'il mène au Darfour.
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La Chine conteste toute violation des droits de l'homme au Tibet et dénonce implicitement une ingérence dans les affaires chinoises. L’ambassadeur chinois au Canada affirme même : "Je considère que toute déclaration accusant la Chine de violer les droits de l'Homme est irresponsable et inappropriée".
La Chine avance un bilan officiel de 19 morts dans les troubles au Tibet, qu'elle impute aux foules tibétaines. Le gouvernement en exil tibétain déclare quant à lui un bilan de 140 morts, pour la plupart des Tibétains victimes des forces de l'ordre. La Confusion dans les médias, les chiffres, et les déclarations à son encontre sont tels que la Chine a décidé d'organiser un voyage de presse pour une dizaine de journalistes étrangers à Lhassa, la capitale tibétaine. Au programme du déplacement :
"des visites dans les lieux touchés par les émeutes" et des interviews avec "les blessés". Pékin prépare donc sa riposte, qui reste pour l’instant médiatique, en attendant peut-être, de devenir économique et commerciale.
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