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Tidjane Thiam
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prudentialreports.com |
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Interrogé sur RFI par Christophe Boisbouviers le vendredi 1er avril, Tidjane Thiam a donné son point de vue sur la crise en Côte d'Ivoire. Après avoir regretté l'impasse dans laquelle était arrivé le processus de négociation et le fait qu'il ait fallu recourir à la force, Tidjane Thiam a souligné que cette action militaire "devait être accompagnée d'un discours d'apaisement et d'union" : "dans une guerre civile, dans une guerre à l'intérieur d'un pays, il ne saurait y avoir de vainqueur. Toute victoire est illusoire. A la fin il faudra bien qu'on gouverne ce pays et qu'il soit conduit d'une manière unie. "
"L’essentiel de ma préoccupation porte sur l’après conflit" a précisé Tidjane Thiam. C’est relativement facile de gagner un conflit militaire (...) Ce qui est important, c’est de ramener tout le monde ensemble, que ce ne soit pas perçu comme la victoire d’un camp sur l’autre. Il faut sortir d’une logique de division, toutes ces notions d’étranger, de non étranger sont à laisser au placard. Les Etats Unis qui sont le pays le plus puissant du monde importent chaque année des cerveaux. 60% des prix Nobel américains ne sont pas nés Américains. Si les Etats-Unis considèrent qu’ils ont besoin du reste du monde, ça doit s’appliquer aussi à la Côte d’Ivoire."
"Je suis né à Abidjan, j’ai passé mon bac au lycée classique d’Abidjan et quand j’ai été reçu à l’X [Polytechnique], j’étais tout content d’être le premier polytechnicien ivoirien et j’ai été surpris de voir certains de mes compatriotes me traiter de sénégalais et dire que je n’étais pas vraiment ivoirien..."
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Tidjane Thiam estime que "la seule arithmétique électorale ne suffit pas" : "Penser que la seule arithmétique électorale suffit est illusoire. Il faut arriver à une situation où les perdants reconnaissent leur défaite et pour cela ils doivent être certains qu'ils ne seront pas écrasés par les vainqueurs. Et que leurs droits sont garantis. Les leaders politiques ivoiriens doivent mettre sur pied un cadre constitutionnel allant dans ce sens."
Sans dire s'il était favorable ou non à un gouvernement d'union nationale, Le PDG de Prudential a déclaré qu'il fallait penser "mérite" et non pas appartenance à tel ou tel parti politique pour réconcilier le pays. Il a conclu en disant : "Je ne m’exprime que parceque l’heure est grave. Je pense que les Ivoiriens ont voté pour la paix. Ça fait dix ans que je suis silencieux. J'ai arrêté la politique parceque j’avais vu que certaines personnes pensaient que la violence était une arme légitime, ce qui n’est pas du tout mon point de vue."
 Vous pouvez écouter l'intégralité de l'interview de Tidjane Thiam sur RFI en cliquant ci-dessous.
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INV AFR 01 04 TIDJANE THIAM COTE IVOIRE
(05:28)
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