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Le 12 avril 2009, les Togolais se sont réveillés avec une tentative de coup d’Etat bien singulière. Le frère cadet du président de la République, Kpatcha Gnassingbé, est délogé de chez lui par les forces spéciales de l’armée. Il est rattrapé dans sa fuite, à l’ambassade des Etats-Unis. C’était le summum de la guerre fratricide que se livraient en sourdine les enfants de feu Eyadema pour le contrôle du pouvoir.
Poursuivi pour atteinte à la sûreté de l’Etat, Kpatcha croupit actuellement en prison dans l’attente d’un probable jugement. Mais depuis quelques semaines, le dossier, qui semblait traîner dans les couloirs de la Cour d’appel, rebondit de façon inattendue avec l’intervention de deux célèbres avocats français, Mes Stasi et Bournazel.
L’éventualité d’un procès est en train de s’éloigner au profit d’un arrangement familial. Kpatcha, d’après ses avocats, souhaite une solution non judiciaire à son problème. Si on peut y voir un aveu de culpabilité, cette proposition surprenante à la vue des charges qui pèsent sur l’inculpé n’en est pas moins une main tendue à son président de frère. |
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Faure Gnassingbe
©
togo-fohs.de |
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La question est de savoir comment ce différend familial, devenu une affaire d’Etat, va se dénouer en dehors des institutions républicaines. Cette crise étant considérée comme une affaire de politique intérieure, aucune capitale africaine n’a voulu intervenir officiellement. Reste à savoir si le président Faure accordera son pardon à son demi-frère.
Du coup, les avocats qui se sont constitués dans son dossier, ont ôté leur robe pour se mettre dans la peau de médiateurs. Il est possible que ce soit sur leurs propositions que Kpatcha a opté pour cette stratégie. Et si c’est effectivement le cas, ne sont –ils pas payés pour sauver la tête de leur client, par tous les moyens légaux ?
Ce règlement à l’amiable a l’avantage d’éviter la déchirure entre les deux frères. Toute chose que les adversaires politiques de Faure ne manqueraient pas d’utiliser aux fins de le déstabiliser. Une réconciliation, sous l’arbre à palabres, éviterait aussi le grand déballage d’un procès retentissant duquel personne ne sortirait indemne.
Au moment où le pays se prépare à l’organisation des élections, une cohésion plus forte dans les rangs de la famille donnerait plus d’assurance au jeune président dont le défi majeur est de se faire réélire, afin d’effacer cette image de président mal élu suite à une élection bâclée, qui a plongé le pays dans une crise de légitimité du pouvoir exécutif. Pour réussir ce pari, il faut bien commencer par ratisser au sein de son propre clan où l’image du père doit rester l’élément fédérateur.
Par Abdoulaye TAO
Le Pays
www.lefaso.net |

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