
Dans un communiqué daté du 23 mai 2008, jour du voyage de Nicolas Sarkozy à Luanda, la société Total a annoncé qu'elle s'engageait à financer la construction de quatre lycées en Angola, dans le cadre d'un accord avec le ministère de l'Éducation du pays. « Notre rôle n'est pas de venir simplement en disant je prends votre pétrole et votre gaz et je m'en vais », a expliqué son directeur général, Christophe de Margerie. «
Quand on se développe dans ce pays, qu'on y est depuis plusieurs dizaines d'années et probablement encore pour de nombreuses dizaines d'années, participer au développement d'un secteur qui a été très touché par la guerre civile, c'est notre rôle », a-t-il ajouté.
Total et le Ministère de l'Éducation angolais vont construire et ouvrir, avec le support de la Mission Laïque Française, quatre établissements d’enseignement secondaire angolais dans les provinces de Bengo, Cuanza Norte, Malanje et Cunene. Ces lycées visent « un enseignement de haute qualité ». « Chaque lycée comptera dans un premier temps des classes de seconde, avant de créer des classes de première en 2010 puis des classes de terminale en 2011 », nous apprend le communiqué.
Monsieur de Margerie a évalué à au moins deux ou trois millions de dollars la construction des quatre lycées en question, qui devraient ouvrir en février 2009.
Présent en Angola depuis 1953, le groupe Total est le deuxième opérateur pétrolier étranger après l'américain Exxon et ambitionne de devenir le numéro un dans les prochaines années. Selon son directeur, Total a pour objectif d'extraire 700.000 barils par jour des gisement angolais d'ici deux ans et demi et environ un million de barils par jour d'ici cinq à six ans, au lieu de près de 300.000 aujourd'hui. |