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Les futurs candidats à la naturalisation devront désormais passer un test de connaissances afin de décrocher le précieux sésame.
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L’Allemagne a sauté le pas hier en ce qui concerne la naturalisation des étrangers sur son territoire, après la France en 2003, le Grande-Bretagne en 2005 et les Pays-Bas en 2006. Les étrangers désirant acquérir cette nationalité devront désormais passer un test de connaissance comportant trente trois questions, sur l’histoire et le système politique national.
Exemple : Qui et l'auteur de l’hymne national allemand ? Goethe, Schiller, Brentano, ou un certain Heinrich Hoffmann Von Fallersleben ? Réponse : Heinrich Hoffmann Von Fallersleben. Peu d'Allemands pourraient y répondre.
Et pourtant c'est à des questions de ce type que les futurs candidats à la naturalisation devront répondre. Chaque région pourra, à partir d'un catalogue de 310 thèmes, soumettre 33 questions aux intéressés, sur l'histoire, la démocratie, et la société. La moyenne, soit 17 bonnes réponses, permet d'obtenir le test. Les candidats peuvent s'y préparer en suivant des cours proposés par les universités populaires. Les frais de l'examen proprement dit, 25 euros, sont à la charge de l'étranger désireux de décrocher un passeport allemand. Ils n'incluent pas les coûts d'une éventuelle préparation à l'épreuve.
Une mesure dont l’efficacité est mise en doute
Le principe arrêté par la grande coalition au pouvoir pour vérifier la capacité des étrangers à s'intégrer suscite des critiques. Sur les questions elles mêmes, certaines seraient inexactes. Plus globalement, d'autres, notamment les Verts et les Libéraux, critiquent le bien fondé de ces questions, estimant qu'un tel test est destiné à dissuader les candidats à la naturalisation, ou réduire leurs chances de succès. Les associations d'étrangers ont elles aussi une opinion négative sur le sujet. Elles estiment que beaucoup d'Allemands de souche seraient bien incapables de répondre à certaines de ces questions.
Mais les autorités germaniques assurent que le but n’est pas de faire échouer les candidats : « Cela doit plutôt leur permettre d’aborder ces thèmes et d’acquérir les connaissances exigées sur l’Etat de droit, la société et les modes de vie du pays », précise Berlin. Quelques 6,7 millions d’étrangers vivent en Allemagne sur 82 millions d’habitants. Plus d’un million ont acquis la nationalité depuis 2000. |