|
 |
  |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Le théâtre du Châtelet pendant la cérémonie
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Note: vous pouvez retrouver les photos de l'événement prises par Grioo.com
Pour la seconde année consécutive la cérémonie récompensant les lauréats des Trophées des Arts afro-caribéens s'est tenue dans le prestigieux théâtre du Châtelet, grâce à un partenariat avec la mairie de Paris. France Ô fidèle soutien depuis la toute première édition était encore de la partie, tout comme France 2 qui pôur la deuxième année consécutive également diffusera la cérémonie. Une cérémonie dont on peut dire qu'elle est significativement façonnée par ces deux partenaires puisque, spéculation personnelle, France 2 a choisi Cyril Hanouna comme présentateur et France Ô Marie José Ali. Comme l'année dernière un homme et une femme, une personne afro-caribéenne et une qui ne l'est pas. N'oublions pas qu'on est en France et qu'il faut montrer son ouverture même si les méchants américains quand ils organisent les BET ou NAACP Awards ne s'embarassent pas de telles précautions.
On peut également dire que l'empreinte des deux partenaires France 2 / France Ô s'est fait sentir sur la cérémonie parce que si le son sera vraisemblablement parfait à la télévision (les collègues présents en salle de presse l'ont confirmé) il était, si on veut rester poli, médiocre dans la salle, et indigne d'une cérémonie de ce niveau. Avis personnel également, le duo n'a pas paru spécialement harmonieux, il serait souhaitable qu'on ait un troisième casting de présentateurs, notamment de personnes ayant une complicité réelle, et surtout donnant l'impression de bien mieux connaître les artistes récompensés.
Comme l'année dernière, l'impression de participer à l'enregistrement d'une émission pour la télévision ne s'est donc pas entièrement dissipée, même si la cérémonie a été bien plus fluide que l'année dernière: pas d'entracte, mais surtout pas besoin de recommencer l'enregistrement à cause d'une erreur d'un participant. |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
William Gallas en salle de presse
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Côté organisation les progrès étaient évidents. Contrairement à l'année dernière Kalenge s'est assuré que les médias seraient bien accueillis, avec surtout des listes à jour. Seule petite critique à ce niveau, les journalistes devaient choisir s'ils souhaitaient rester dans l'enceinte du théâtre ou en salle de presse (dans laquelle seuls certains lauréats ont fait un tour). Comme l'année dernière ceux qui voulaient "fromage et dessert" donc salle de presse et théâtre ont dû ruser, par exemple en se faisant prêter, en toute illégalité naturellement, des badges.
Le grand public aura pu lui aussi constater ces progrès dans la fluidité avec laquelle les spectateurs auront été canalisés. La queue immense à l'intérieur du théâtre fait partie du passé et on peut tirer un coup de chapeau aux organisateurs de ce point de vue.
Une chose qui n'a pas changé par contre: l'équipe gérant le théâtre n'a pas daigné mettre une affiche sur la façade du théâtre afin de permettre aux passants de savoir ce qui se joue à l'intérieur. Espérons que l'année prochaine, pour marquer le sérieux avec lequel le prestigieux théâtre considère l'événement que cette marque de respect minimale saura être mise en place. |
Le palmarès |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
La soirée a commencé par un hommage musical à Michael Jackson
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Impossible en ce moment d'organiser un événement culturel afro-caribéen ne rendant pas hommage au regretté "Roi de la pop", Michael Jackson.
Les Trophées n'y auront pas échappé, avec un jeune danseur, sur fond de "Thriller" le super-tube du roi de la pop. Les Zouk Machine ont pu vérifier que leur popularité était toujours intacte quand elles ont joué leur hit "Maldon" dont le public connait toujours les paroles par choeur.
Très élégant, Admiral T en duo avec le saxophoniste Jacques Schwartz Bart a pu vérifier que sa popularité n'avait rien à envier aux Zouk Machine.
Avec une évidente bonne humeur les Magic System ont reçu le trophée du meilleur groupe de l'année des mains du champion de judo Teddy Riner.
Première séquence émotion lors de la remise du prix du meilleur clip de l'année. Un prix remis par le très élégant Williams Gallas et Patricia Renel. Elle s'est montrée très émue au moment de décerner le prix à Fanny J et Kamnouze "Mon iréel". Elle a visiblement été très touchée par le côté historique du clip tourné en période d'esclavage.
Après un intermède musical par Féfé un ancien du Saïan Supa Crew, place au prix du meilleur documentaire. Pour le remettre Omar Sy habillé... comme à la télé, donc jean & blouson, et France Zobda. C'est avec beaucoup d'émotion que Sylvaine Dampierre a reçu son trophée et prononcé un, sobre, discours. |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Stomy Bugsy recevant le trophée du meilleur film pour Aliker
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Retour de Fanny J pour remettre le trophée de la révélation de l'année à Erik qui a tout de suite déposé son trophée pour jouer son morceau phare pour le plus grand bonheur du public.
Nelly Schmidt très solenelle a lu un discours préparé à l'avance, pour marquer le prix du meilleur essai qu'elle a reçu pour son livre "La France a-t-elle aboli l'esclavage?". Ce prix lui a été remis par Léonora Miano et François Durpaire. Ils ont précisé que deux voix à peine séparaient le gagnant du second dans la catégorie, et ont choisi de décerner une "mention spéciale" à Edouard Glissant.
Après une interruption par Patson qui n'a pas hésité à faire la bise à Cyril Hanouna, le collectif Bisso Na Bisso a joué son tube de l'été Show ce soir, qui a permis de vérifier la popularité intacte du collectif dirigé par Passi.
Derek Lewis de BET Production a reçu un trophée d'honneur des mains de Liane Foly et Anthony Kavanagh. On peut dire qu'il est "l'américain de l'année" pour les trophées après Clarence Avant lors de la dernière édition. Verra-t-on l'année prochaine un américain plus connu des français?
Très en verve comme d'habitude, Stomy Bugsy a reçu le trophée du meilleur film pour Aliker de Guy Deslauriers, le cinéaste étant retenu par une projection de son film. Stomy a évoqué les difficultés rencontrées par le film qui a selon lui été boycotté par plusieurs personnes avant de conclure d'un cinglant "comme le disait Aimé Césaire 'le nègre vous emmerde!'". Ce prix lui a été remis par Aïssa Maïga et Jean-Jacques Martial. |
 |
|
 |
|
 |
 |
 |
 |
 |
|
 |
 |
Davy Sicard recevant le trophée du meilleur artiste
|
 |
 |
|
 |
|
 |
|
 |
 |
|
|

Chouchou des Trophées qui ont permis à beaucoup de le découvrir il y a deux ans, au Casino de Paris, Davy Sicard a été récompensé du trophée du meilleur artiste de l'année. Si vous ne le connaissez vous pouvez consulter la première et la seconde partie de l'interview vidéo qu'il avait accordée à Grioo.com lors de la sortie de son album.
Son prix lui a été remis par Sonia Rolland qui présentait les trophées l'année dernière.
La plus grosse séquence émotion de la soirée restait à venir avec la remise d'un trophée spécial à deux grandes dames de la culture afro-caribéenne, Jenny Alpha et Maryse Condé. Le ministre de la culture Frédéric Mitterrand qui s'est un peu fait chahuter (voir plus loin) a invité les plus jeunes à s'approprier le travail de ces deux femmes qui "fait partie de notre patrimoine". Le public a fait une standing ovation aux deux femmes, dont la remise des trophées a marqué la fin de la cérémonie. |
Le gouvernement (un peu) chahuté |

Il n'était pas là mais ses excuses, pardon ses "regrets sur la polémique" étaient dans beaucoup de pensées aux abords du Chatelêt. Nous pensons naturellement à Brice Hortefeux qui n'était pas physiquement présent à la cérémonie, mais qui n'a pas été oublié par Tania de Montaigne qui a rappelé le désormais célèbre "quand il y en a un ça va, c'est quand il y en a plusieurs que ça fait des problèmes". Les acclamations approbatrices du public permettent de penser qu'une grande partie de l'assistance n'a pas été convaincue par les "regrets" du ministre.
Est-ce que la séquence va survivre au montage de France 2? Rien n'est moins sûr tant cette chaîne, au moins la direction de l'information dirigée par Arlette Chabot, fait tout ne pas déplaire au pouvoir en place. Selon le "Canard enchaîné", une séquence dans laquelle Jean-Louis Borloo apparaissait visiblement ivre à l'Elysée a ainsi été censurée, même la copie normalement dédiée aux archives aurait été supprimée pour son "manque d'intérêt".
Affaire à suivre donc sur nos postes de télévision le 03 Octobre sur France Ô, le 8 sur France 2.
Fadela Amara a pu elle aussi éprouver la popularité du gouvernement auprès des afro-caribéens. Quand Cyril Hanouna a annoncé que parmi les "officiels" se trouvait la secrétaire d'Etat à la Ville, le public a poliment hué celle qui est pourtant considérée comme une des icônes de la "diversité" à la française. Prudemment(?) elle a préféré éviter de prendre la parole. |

Invité surprise de cette quatrième édition, Frédéric Mitterrand n'aura pas eu la même prudence. Lui aussi hué (poliment) par une partie de l'assistance lorsqu'il est arrivé sur scène, il s'est montré plus combatif. Devant remettre un trophée d'honneur à Maryse Condé et Jenny Alpha, il a su expliquer à l'assistance combien ces deux personnes sont importantes, combien il était essentiel de lire leurs livres ou de les écouter, bref de s'approprier leur art qui "fait partie de notre patrimoine".
On peut dire qu'il a su renverser l'assistance qui l'a applaudi, pas à tout rompre certes, mais l'assistance est passée des huées aux applaudissements en quelques minutes.
On peut noter que toute la classe politique n'aura pas "bénéficié" de ce traitement puisque Christophe Girard l'adjoint à Betrand Delanoë chargé de la culture a bénéficié d'un accueil plus poli. Et même quand il a manqué de crédibilité en sous-entendant que les rassemblements parisiens avaient contribué à l'élection de Barack Obama le public n'a pas bronché.
Membre du jury, Seyba Dagomah a brillé par sa discrétion et n'a pas pris la parole. |
Conclusion |

Des quatre éditions des Trophées des Arts Afro-Caribéens celle-ci était indéniablement la mieux organisée, les efforts de l'équipe ayant visiblement payé, y compris au niveau de la presse dite "communautaire" qui s'était sentie un peu maltraitée l'année dernière.
On peut cependant regretter que l'événement n'est pas encore devenu celui de toute la communauté afro-caribéenne, trop de têtes d'affiche manquent encore à l'appel. Rama Yade la ministre des sports n'était pas à l'événement, tout comme les principales personnalités du monde journalistiques, comme Audrey Pulvar, Harry Roselmack ou Christine Kelly. Du côté des artistes, on n'a pas vu Rohff (nominé dans une catégorie) ou Booba qui sont pourtant deux des plus gros vendeurs de rap de l'hexagone, un rythme éminement afro-caribéen s'il en est.
Il serait souhaitable qu'à l'avenir on voit plus de nos artistes. Au passage quelqu'un sait où Lilian Thuram le "parrain" de l'événement était?
On peut également noter que du côté des annonceurs, à l'exception du fidèle Phytospecific et d'une chaîne d'hôtels, ils ne se bousculent pas au portillon et qu'en particulier aucun annonceur "généraliste" n'est pour l'instant partenaire de la cérémonie.
Espérons que le sérieux démontré cette année saura les convaincre, même si pour être pris au sérieux nos artistes, nos personnalités et nous-mêmes devons nous approprier cet événement, et le traiter avec le sérieux et le glamour appropriés: aux USA P. Diddy est en smoking dans des événements comparables, pas en jean...
Note: vous pouvez retrouver les photos de l'événement prises par Grioo.com |
 |
|
 |
 |
 |
 |
|
|
|
|
Donnez
votre opinion ou lisez les 2 réaction(s) déjà écrites
Version
imprimable de l'article
Envoyer
l'article par mail à une connaissance
Partager sur:
Facebook
Google
Yahoo
Digg
Delicious
|
|
|
Les dernières photos publiées sur Grioo Village |
|
|
|
|
|
|
|
|
|
|
Top |
|
|
|
|
|
|
  |
 |
|
|