
Le président kenyan, Mwai Kibaki, a rétrogradé certains de ses alliés, nommé de nouveaux ministres, et laissé peu de postes ministériels à ses adversaires de l'opposition, dans le nouveau gouvernement de coalition dont la composition a été rendue publique ce dimanche à Nairobi.
L'ex- leader de l'opposition Raila Odinga est Premier ministre avec deux adjoints, qui sont Musalia Mudavadi, qu'il avait désigné comme futur vice-président avant les élections de l'année dernière, et Uhuru Kenyatta, un allié principal du président Kibaki et fils du premier président kenyan Jomo Kenyatta.
Les associés de Odinga sont désignés à d'importants postes ministériels que le Mouvement démocratique orange (ODM) a réussi à arracher au Parti de l'unité nationale (PNU) du président Kibaki. Cependant, l'ODM n'a pas pu décrocher certains des cinq ministères visés par Odinga dans le cadre des critères d'équilibre de portefeuilles formulés dans l'accord de partage du pouvoir.
L'ODM se retrouve aussi avec le ministère de l'Administration locale, celui du Développement régional, et le poste de vice-Premier ministre attribué à Mudavadi. Le ministère de l'Enseignement supérieur, de la science et de la technologie a aussi été attribué à Sally Kosgey, un allié essentiel de l'ODM.
Le parti de l'opposition se voit également attribuer le ministère de l'Immigration et de l'identité nationale, attribué à son activiste de longue date, Otieno Kajwang. Il faut noter que le PNU du président Kibaki conserve tous les ministères stratégiques, l'ODM se retrouvant avec quelques autres postes de ministres assistants. |