
Pour suivre la logique de la charte sur la diversité, l’Association des Directeurs de Ressources Humaines (l’ANDRH) a présenté son nouveau projet : créer un label du même nom, visant à promouvoir auprès des entreprises la lutte contre les discriminations et l’égalité des chances.
Les critères sont à la fois précis et vagues dans l’interprétation que l’on peut en faire. Pour exemple, les entreprises peuvent être jugées sur l’engagement de la direction, l’implication des syndicats, la politique de recrutement ou encore les moyens mis en œuvre concernant la formation et la communication au sein de l’entreprise.
Attribué pour trois ans par des représentants de l’Etat, de l’ANDRH, des syndicats ou des chefs d’entreprise, la structure sera tout de même contrôlée pour vérifier qu’elle respecte bien les termes du contrat propre à l’attribution du label. Côté financement, le coût de la démarche sera adapté aux moyens de l’entreprise ou du groupe qui postule.
Ce jeu d’image peut être profitable pour les entreprises qui s’en préoccupent comme pour les cadres. Il est clair que, pour le consommateur, le label diversité, peut-être un gage de confiance. Pour le moment, environ 500 entreprises auraient déjà postulé et les premiers labels devraient être attribués d’ici la fin de l’année.
A noter que SOS Racisme est opposé à l’initiative. Interrogé par le quotidien français Libération, Dominique Sopo, le président, explique notamment « qu’on remplace l’égalité par la diversité. Or sur la question homme-femme, on parle d’égalité et non de mixité. Pour les minorités dites visibles, on doit aussi on doit aussi parler d’égalité, et non pas de diversité.»
Peut-être peut-on espérer plus de succès au label diversité qu’au label "égalité professionnelle" hommes-femmes, crée il y a trois ans et délivré à ce jour à une quarantaine d’entreprises. Reste auss à savoir si la création de ce label pourra réellement motiver les entreprises à prôner la diversité dans le monde professionnel. |