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Daniel Cowart, 20 ans, l'un des deux suspects arrêtés suite au complot pour tuer des Noirs et le candidat démocrate.
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Reuters |
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Alors que la campagne pour l’élection américaine rentre dans sa phase décisive, notamment dans des Etats clés où se jouera la présidentielle du 4 novembre, des agents fédéraux américains annoncent l’arrestation de deux hommes du Tennessee qui conspiraient pour assassiner des noirs, au nombre desquels le sénateur Barack Obama.
Des documents fédéraux publiés hier, indiquent que les agents ont épinglé deux skinheads néonazis, âgés de 18 et 20 ans, dont le plan était de cambrioler des armes chez un armurier, et d'attaquer une école secondaire fréquentée par des Noirs, avec en ligne de mire finale le candidat démocrate.
Selon Jim Cavanaugh, agent spécial chargé du Bureau des alcools, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) à Nashville, les deux hommes, Daniel Cowart et Paul Schlesselman, envisageaient de supprimer par balles 88 Noirs et d'en décapiter 14 autres. "Ils ont dit que ce serait leur dernier acte, qu'ils essayeraient de tuer le sénateur Obama" ; "Ils ne croyaient pas qu'ils arriveraient à le faire, mais qu'ils se feraient tuer en essayant." a expliqué M. Cavanaugh. Même si selon la police les plans des présumés coupables n’étaient pas très élaborés, ceux-ci avaient réussi à mettre la main sur cinq armes à feu, qui font pour l’heure l’objet d’une expertise.
L’information ne serait pas parvenue aux agents des services secrets chargés de la protection de Barack Obama, qui ont affirmé n’avoir pas été mis au courant du complot par les agents fédéraux. "Les agents des services secrets chargés de la protection de Barack Obama sont immédiatement informés quand une menace est détectée. Dans le cas présent, ça ne s'est jamais élevé jusque-là" a déclaré un assistant du candidat se confiant à la chaîne ABC News. De sources policières, le complot n'était pas très poussé. « Nous prenons cela très au sérieux, mais nous ne voyons aucune preuve que ces gars-là avaient les moyens ou les informations pour faire ce qu'ils disaient vouloir faire. »
Ces indications de la police et la réaction des agents chargés de la protection de Barack Obama tendent à indiquer que la menace n'était pas assez sérieuse pour mettre en jeu la vie du candidat démocrate. En tant que premier noir en lice pour la présidence, Barack Obama compose certes, depuis le début de son entrée en "compétition", avec l'incertitude liée au racisme. Mais le démocrate qui battait campagne dans l'Ohio, s’est davantage focalisé sur son discours, présenté comme le plaidoyer final de sa campagne : "Dans une semaine, vous pourrez mettre fin à une politique qui cherche à diviser le pays", a-t-il déclaré.
Ce n’est pas la première fois qu’il est question d’une conspiration visant la personne de Barack Obama. On se souvient qu’il y a deux mois, trois hommes avaient été écroués à Denver, durant la convention démocrate, après avoir discuté d'un plan pour assassiner le candidat démocrate. Ses portes-paroles de campagne n’ont pas souhaité réagir à ce nouveau complot.
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