
L'ancien président du Malawi, Bakili Muluzi, a finalement quitté le pays mercredi, pour se rendre au Royaume Uni, pour les besoins d'un examen médical de maux de dos, après le refus du gouvernement de le laisser partir.
L'Agence de lutte contre la corruption (ACB, sigle en anglais) avait, deux semaines auparavant, empêché Muluzi de se rendre au Royaume Uni, suite à un appel anonyme reçu par le patron de l'Agence, Alexius Nampota, et le responsable des services de l'Immigration, Elvis Thodi, affirmant que Muluzi envisageait de ne pas revenir après sa visite médicale.
L'ancien président du Malawi a refuté ces allégations et a bien plaidé sa cause devant le retrait de son passeport et de son visa pour le Royaume Uni.Muluzi, s'adressant brièvement aux journalistes juste avant son départ, attribue les difficultés de sortir du pays à des pressions politiques de la part du parti au pouvoir, le Democratic Progressive Party (DPP).
"Pour être à l'aise au Malawi on doit être militant du DPP, ce qui n'est pas normal ; nous avons lutté pour une démocratie multi partisane parce que nous voulions que les Malawites puissent jouir pleinement de tous leurs droits", a- t-il déclaré.
Des centaines de militants, habillés en jaune, la couleur de l'ancien parti au pouvoir, United Democratic Front (UDF), ont convergé vers l'aéroport international Chileka pour accompagner leur leader. Muluzi se plaignait de douleurs au dos et s'est souvent rendu à Londres pour y suivre des traitements. |