
Le crash s'est produit vers 22 heures, heure locale. Un Airbus 310 de la compagnie Sudan Airways en provenance d'Amman (Jordanie) via Damas (Syrie) a atterri à l'aéroport de Khartoum, avec à son bord 217 personnes. L'avion a pris feu immédiatement après l'atterrissage, et la carlingue s'est coupée en deux. Les pompiers, munis de lances à incendie, ont mis plus d'une heure à circonscrire l'incendie.
Bien que les autorités aient déploré une centaine de morts, les services médicaux de l'aéroport ont démenti ce premier bilan et fait état d'un bilan d'au moins 30 morts. La moitié des passagers – 123 personnes – auraient été sauvés, mais 66 passagers sont encore portés disparus. Les membres de l'équipage, en revanche, auraient survécu. Le directeur de l'administration générale des enquêtes a dressé un bilan très proche, parlant de 121 rescapés dont 22 blessés. « Pour l’instant, nous avons recensé 121 rescapés », a indiqué M. Haj Ibrahim. Vingt-deux d’entre eux sont blessés. « Le reste, nous considérons qu’ils sont disparus, mais d’après nos informations, certains passagers sont rentrés chez eux avant d’être recensés », a-t-il poursuivi. La nationalité des victimes n'était pas encore établie mercredi matin.
Les causes du crash ne sont pas encore connues. Selon Youssef Ibrahim, le directeur de l’aéroport de Khartoum, le moteur droit de l’avion aurait pris feu après un atterrissage sans problème. « L'avion s'est posé sans encombre et il a contacté la tour de contrôle, qui lui a indiqué où se diriger. C'est alors qu'une explosion s'est produite », a-t-il indiqué. Cependant, plusieurs passagers ont jugé l'atterrissage « difficile ». « L’atterrissage a été très difficile », a rapporté à l’AFP Awad Mohammed Idriss, un survivant. « Lorsque l’avion s’est arrêté, le côté droit brûlait et le feu commençait à atteindre l’intérieur de l’avion. Après l’atterrissage, la cabine s’est emplie de fumée ».
D’autres témoins ont invoqué des raisons différentes. Les tempêtes de sable et les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la capitale en fin de journée seraient responsables de la catastrophe. Les intempéries auraient fait glisser l’avion hors de la piste avant que celui-ci ne s'enflamme. L'appareil avait d'ailleurs dû se poser à Port-Soudan avant d'avoir l'autorisation de se poser à Khartoum en raison des mauvaises conditions climatiques. Le ministre des transports, Mabrouk Moubarak Salim, a indiqué qu'il y avait eu une explosion sur le côté droit du moteur. « Pour l'instant, les informations que nous avons ne sont pas précises, mais nous pensons que la météo est la principale cause de ce qui s'est passé », a-t-il déclaré.
Il s'agit là du deuxième accident grave de la compagnie nationale soudanaise en 5 ans. Déjà en juillet 2003, 115 personnes, dont un haut responsable militaire et huit étrangers, avaient péri dans le crash d’un Boeing 737, aux alentours de Port Soudan. Seul un enfant avait survécu. |