
La demande de la coalition est justifiée par le fait que le président de la République "s'est révélé incapable de mettre en oeuvre le programme pour lequel il a été élu".
Le président de PCN illustre cette situation de la gouvernance du pays par "des échecs, des blocages et des menaces à peine voilées contre des parlementaires".
La coalition constate notamment que les populations mauritaniennes "continuent de souffrir de misère, de marginalisation, de chômage, et des effets néfastes de la hausse des prix des denrées".
Elle déplore également "de graves manquements constatés dans la gestion des fonds de solidarité destinés aux sinistrés de la ville de Tintane (suite aux inondations de septembre 2007) et s'interroge à propos du sort des fonds consacrés au Programme spécial d'intervention (PSI), destiné à atténuer les effets de la hausse des prix des denrées alimentaires.
Par ailleurs, à l'occasion de cette conférence de presse, le président Mohamed Abdallahi Ould Dellahi et ses compagnons, ont exprimé leur soutien aux parlementaires ayant annoncé leur démission du principal parti de la majorité présidentielle, lundi soir.
Les partis de la Convergence Nationale (PCN) sont : le Parti mauritanien des libéraux démocrates (PMLD), le Parti mauritanien pour la défense de l'environnement (PMDE), le Parti pour la civilisation et le développement (PCD), le Parti de la concorde nationale (PCN), l'Alliance pour la démocratie en Mauritanie (ADM), l'Union pour la planification et la concorde (UPC) et le Parti mauritanien pour la démocratie et la prospérité (PMDP).
La Mauritanie est secouée depuis près de trois mois par une crise politique et institutionnelle sous la forme d'un bras de fer entre un groupe de parlementaires (majorité et opposition) et le pouvoir exécutif.
Ces députés sont régulièrement accusés de bénéficier du soutien d'anciens membres de la junte militaire qui a dirigé la Mauritanie sous la transition (août 2005-avril 2007, après la chute du régime de Ahmed Ould Taya).
Ce mardi même, le principal parti de la majorité présidentielle, le Pacte national pour la démocratie et le développement (PNDD-ADHIL), a invité toutes les composantes de la majorité, les forces politiques, personnalités indépendantes, leaders d'opinion, la presse et tout le peuple mauritanien au dialogue. |