
Selon un communiqué de la préfecture, mardi 22 janvier, le préfet de la Réunion, Pierre-Henry Maccioni, a accordé « à titre exceptionnel» un titre de séjour à une famille comorienne menacée d'expulsion. Rachad Nourdine, sa femme Faouzia et leurs deux enfants de 6 et 10 ans sont présentés comme un « modèle d'intégration réussie ». En octobre dernier, la famille avait même été « montrée en exemple » à la secrétaire d'Etat à la Ville, Fadela Amara, lors de sa visite à la Réunion.
Rachad Nourdine et les siens sont arrivés à la Réunion en 2005 grâce à un visa court séjour et une carte de séjour de 10 ans délivrée par la préfecture de Mayotte. Il a demandé la validation de son titre de séjour par les autorités de la Réunion mais elle lui a été refusée. La famille a donc fait l'objet « d'une obligation de quitter le territoire en date du 5 juin 2007 ». Pourtant, M. Nourdine, diplômé Bac +5 en gestion hôtelière en Afrique du sud travaillait et militait dans des associations de lutte contre l’illettrisme.
Selon les associations et élus de l'île qui leur ont apporté leur soutien, « la famille parle parfaitement le français » et « les enfants sont scolarisés ». Tous ne comprennent donc pas la décision de la préfecture. Une pétition déposée lundi après les manifestations du week-end a réuni 600 signatures. Des soutiens précieux auxquels s’ajoutent celui de la présidente du conseil général, Nassimah Dindar(UMP) et la deuxième vice-présidente du conseil régional, Catherine Gaud (SE), qui accuse les autorités de vouloir « faire du chiffre » avec les expulsions.
Résultat, ce matin, la préfecture a indiqué que « compte tenu de l'intégration des époux Nourddine et de l'investissement de Rachad Nourddine au sein de la vie sociale et notamment de sa contribution dans la lutte contre l'illetttrisme ainsi que des diplômes qu'il détient (...), le préfet de la Réunion a décidé d'accorder à titre exceptionnel un titre de séjour à Faouzia et à Rachad Nourddine ». |