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Jean Ping, président de la commission de l'Union Africaine
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La Cour pénale internationale (CPI) a, le 27 juin dernier, émis des mandats d’arrêt à l’encontre du dirigeant libyen, Mouammar Kadhafi, de son fils Saïf al-Islam et de son chef des services de renseignement, Abdallah al-Senoussi, pour crimes contre l’humanité. Cette décision, qui fait suite à la saisine du Conseil de sécurité des Nations unies en février 2011, a constitué la goutte d’eau qui a fait déborder le vase au niveau de l’Union africaine.
En effet, le président de sa Commission, « le très mesuré » Jean Ping, a littéralement explosé lors du dernier sommet de l’institution en Guinée Equatoriale : « Nous sommes contre la manière dont la CPI fonctionne ! » Il s’en est pris frontalement à Luis Moreno-Ocampo qui, selon le Gabonais, ne « juge et ne condamne que des Africains ». N’y a-t-il pas de problèmes et de criminels en Afghanistan, au Pakistan, à Gaza, au Sri Lanka, en Tchétchénie, etc. ? a demandé le successeur d’Alpha Konaré à la tête de ladite commission.
Alors, pour contrer la CPI d’Ocampo, hostile aux Africains, Jean Ping propose la création d’une Cour africaine de justice. D’ailleurs, selon Ping, il ne reste plus que la ratification des textes par les chefs d’Etat. Une telle initiative annoncerait inéluctablement le glas d’une coopération Nord/Sud, vu que le vieux continent est un très important bailleur de fonds de nos pays. Certainement, l’UA compterait sur la toute-puissante Chine, qui n’a que faire de Moreno et de sa Cour, pour l’accompagner dans cette aventure. Mais acceptera-t-elle pour autant de délier les cordons de la bourse ? Mystère et boule de gomme. |
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En attendant, cette bagarre, qui est par ailleurs assez vielle, est injustifiée, d’autant plus que le diplomate gabonais semble ignorer que la Cour, qui siège à la Haye, a déjà épinglé des « Blancs » pour ne pas dire des Européens. Le dernier en date est l’ex-chef de guerre serbe, Ratko Mladic, arrêté le 26 juin 2011, inculpé qu’il est depuis 1995 pour génocide. Même s’il faut avouer qu’il y a souvent une politique de deux poids deux mesures, il faut reconnaître que les Africains aussi prêtent le flanc à travers leur mal gouvernance, leurs désirs excessifs de durer au pouvoir et ce, en usant de toute sorte de subterfuge.
Ce sont ces mêmes Africains qui ont ratifié, il y a quelques années, les textes de cette CPI ; ce sont eux également qui, très souvent, pour quelque intérêt que ce soit, ont saisi la Cour d’Ocampo. Jean Ping se trompe véritablement d’adversaire dans cette querelle. On l’aurait applaudi s’il s’acharnait à amener ceux dont il défend les intérêts à bien gouverner et à respecter les principes de la démocratie. Par son attitude, celui qui serait le gestionnaire de la fortune des Bongo démontre, si besoin en était, qu’il défend le syndicat des chefs d’Etat africains.
Rabi Mitbkèta
L’Observateur Paalga
www.lefaso.net |

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