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Michelle Obama à Boulder dans le Colorado, le 1er octobre.
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AP |
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Michelle Obama s’est effacée du devant de la scène pour consacrer son action dans l’arrière Amérique et les petites villes des Etats clés pour des tables rondes avec les électeurs, avec un succès tout aussi discret mais visible. Visée par les attaques de la droite conservatrice, la femme du candidat démocrate à la Maison Blanche s’est muée en avocate des valeurs familiales.
Et pour cause son franc-parler ne lui a pas souvent valu que des fleurs. On se souvient des critiques que Mme Obama avait essuyé lorsqu’elle avait évoqué les chaussettes sales de son mari ou sa mauvaise haleine au réveil. Ainsi que son affirmation : «pour la première fois de ma vie d’adulte, je suis vraiment fière de mon pays», rapidement perçu par la droite conservatrice comme un signe d’antipatriotisme et de racisme. d'ailleurs, selon un stratège républicain, Michelle Obama est une cible facile, parce c’est une vraie gauchiste. Sans doute fort de cette réalité, la femme du sénateur Obama a choisit de se faire toute petite pour réaliser de grades choses.
[ ib Petite illustration…]
Un petit meeting avec des familles de soldats il y a quelques jours seulement à Allentown, une petite bourgade de la Pennsylvanie industrieuse où plus de 400 personnes étaient présentes.
Michelle Obama monte sur scène entourée d’un ancien général et de trois femmes, la mère d’un soldat et les épouses de deux autres. Après une petite allocution, sur l’importance de l’attention à apporter aux familles des soldats, elle propose d’écouter les histoires des premiers concernés. La scène prend les allures d’un plateau télévisé avec en fond un énorme drapeau américain. Michelle Obama est modératrice.
Elle écoute plus qu’elle ne parle au cours ce qu’on pourrait appeler le talk-show qui s’en suit. Les invitées parlent de leurs difficultés, de la solitude quand un époux ou un fils est mobilisé, de l’incompréhension de leurs concitoyens. En bonne modératrice, Obama acquiesce, compatie, rassure, puis remercie ses interlocuteurs. Elle promet de revenir - que Barack Obama soit élu ou non - «parce, plutôt que de parler des valeurs familiales, il est temps de créer enfin des programmes qui valorisent les familles».
Le public est conquis et les réactions suivent: «J’étais une fan de Hillary, mais je n’ai aucun problème à soutenir Obama. Sa femme est un atout. On sent qu’elle maîtrise les questions d’éducation et de santé. Les Obama comprennent ce dont nous avons besoin», avoue Pat McCarthy-Blah, 62 ans, handicapée.
Laura épouse d’un militaire déployé en Afghanistan a fait 450 km depuis la base de Fort Drum, pour venir voir Michelle Obama. Elle avait voté pour McCain lors de l’investiture républicaine en 2000, et affirme : «Nos besoins». «Le simple fait qu’elle prenne le temps de venir nous écouter me touche, je pense qu’Obama comprend mieux nos besoins». Michelle Obama assure un succès discret à son mari dans ces petites villes de l’Amérique profonde, mais celui-ci ravit les stratèges démocrates, même s’ils ne le crient pas sur tous les toits.
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