
Le ministre de la Communauté d'Afrique de l'Est, Amason Kingi, a déclaré que pour commencer, le regroupement régional oeuvrait à l'introduction d'une politique monétaire devant déboucher sur la mise en circulation d'une monnaie unique d'ici 2012.
S'exprimant lors d'un séminaire de sensibilisation destiné à l'administration provinciale sur le rôle de l'intégration régionale qui s'est tenue à Nairobi, le ministre a déclaré que les autres mesures envisagées étaient la mise en place d'un marché commun et d'une fédération politique, destinés à stimuler la croissance économique de la région.
Le ministre a estimé que pour atteindre ces objectifs, les cinq membres de l'EAC -le Kenya, le Rwanda, la Tanzanie, le Rwanda et le Burundi- devaient coopérer dans les domaines de la recherche, du développement des ressources humaines et du développement et de la science et de la technologie.
"Des progrès sont faits dans la promotion des investissements et du commerce ainsi que dans l'identification et le développement de divers projets d'infrastructures régionales comme les routes, les chemins de fer, l'aviation civile, la poste et les télécommunications, l'énergie et le programme de mise en valeur du Lac Victoria", a-t-il déclaré aux administrateurs.
"Même si nous célébrons les progrès réalisés jusqu'ici, nous devons nous préparer à relever les défis qui vont probablement se poser avec le processus d'intégration", a déclaré M. Kingi.
Il a également évoqué les défis posés par l'intégration régionale, en déclarant: "Une région sans frontière où le commerce et les investissements prospèrent peut être une source potentielle de nouveaux défis sous la forme d'une criminalité transfrontalière, de vols et du trafic de stupéfiants".
Afin d'atteindre les objectifs fixés, le gouvernement du Kenya et l'EAC s'efforcent de sensibiliser l'administration provinciale sur le processus d'intégration.
M. Kingi a ainsi estimé que la police, les centres de réaction aux catastrophes et les organismes chargés d'assurer la sécurité aux frontières et et dans les aéroports devaient être informés.
"Au niveau de l'EAC nous sommes conscients du fait que la formulation de politiques régionales en matière de relations extérieures et de sécurité, de communication mettront du temps à juguler l'insécurité régionale et à rapprocher la région de l'objectif de mise en place d'un hub économique", a indiqué M. Kingi.
Dans son intervention, la secrétaire générale adjointe de l'EAC en charge de la fédération politique, Beatrice Kiraso, a fait remarquer que l'intégration présentait de nombreux avantages économiques pour les pays partenaires.
Mme Kiraso a souligné que des économies d'échelle seraient réalisées dans l'exploitation des opportunités de développement en plus d'une meilleure gestion des ressources communes comme le Lac Victoria, le Mt Kilimandjaro et le Mt Elgon.
"La commercialisation de l'Afrique de l'Est, en tant que destination touristique unique, va rapporter davantage à la région qu'une concurrence malsaine entre les pays partenaires", a-t-elle souligné.
"La libre circulation des personnes, des biens et de la main d'oeuvre va stimuler la croissance économique et renforcer le bien-être des citoyens de la région", a déclaré Mme Kiraso, en ajoutant que les bénéfices de l'avantage comparé, des économies d'échelle et de l'utilisation efficace des ressources publiques par la mise en commun des ressources seront réalisés.
Elle a également souligné que la duplication des coûts à supporter pour les états individuels pour les mêmes services seraient évités, en soulignant qu'une même monnaie pour la région bénéficierait aux populations.
Les avantages économiques et sociaux prévus de l'intégration sont une administration politique rentable, la préservation du patrimoine culturel et l'usage d'une langue commune, une coexistence pacifique et le réglement des différends.
D'après Mme Kiraso les précédents échecs de la communauté étaient dûs aux idéologies économiques différentes prônées par les pays partenaires. |