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Le lauréat du prix Nobel, le professeur Wole Soyinka, est sorti vendredi d'une rencontre avec le président intérimaire, Dr Goodluck Jonathan, en affirmant que la vision du président intérimaire vis-à-vis des défis liés à la gouvernance du Nigeria est "positive et optimiste".
Soyinka, qui a affirmé ne représenter à cette rencontre ni le "Save Nigeria Group", une association de figures littéraires et morales, ni les organisations de la société civile, a cité une série de questions sur lesquelles il a discuté avec le président intérimaire. Parmi celles-ci, le programme de post amnistie dans le Delta du Niger et les réformes électorales.
Wole Soyinka, qui était l'une des personnalités choisies par les rebelles du Mouvement pour l'émancipation du Delta du Niger (MEND) pour le représenter lors des négociations avec le gouvernement, a regretté que bien que le programme d'amnistie soit une idée brillante, il demeurait une entreprise inachevée et mal exécutée.
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"A chaque fois, j'entends parler de militants repentis. J'ai envie de vomir. Que signifie militants repentis' Vous ont-ils dit qu'ils étaient repentis' Est-ce qu'ils croyaient ou croient-ils maintenant qu'ils ont commis un péché' Vous vous repentez lorsque vous croyez que vous avez commis des péchés. Donc, la mentalité de notre pays doit changer. Beaucoup d'entre eux croyaient en ce qu'ils faisaient", a déclaré l'écrivain nigérian.
"Le gouvernement a la responsabilité de redresser les hommes. Il l'a entamée en modifiant les conditions d'existence, ce qui a conduit d'abord au dépôt des armes. Ils ne doivent pas être traités comme des militants repentis, des subordonnés; ils doivent être traités comme des égaux qui ont cependant décidé d'emprunter un autre chemin en raison d'une malformation historique de la société. Cela ne devrait pas concerner seulement les populations du Delta. Cette injustice se reflète dans le pays tout entier. Le problème du Delta devrait être résolu de manière holistique en transformant les relations structurelles au sein de la nation toute entière et en s'attaquant sérieusement aux problèmes liés aux revenus", a-t-il ajouté.
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Le professeur Soyinka a indiqué avoir également discuté avec le président intérimaire du Nigeria des réformes électorales en prévision des consultations générales de 2010 dont il est un grand défenseur.
"J'ai eu une très bonne impression du président (Goodluck Jonathan). Malheureusement, tel n'est pas le cas de l'Assemblée nationale et du Sénat, dont plusieurs de leurs membres, qui n'ont pas été élus de toute façon, aimeraient laisser les choses telles quelles pour pouvoir tirer profit de cette illégitimité et de la corruption totale au sein du système électoral", a-t-il laissé entendre.
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