
Une bataille judiciaire vieille de sept ans entre Yannick Noah et son ancien "manager" a connu son épilogue devant la cour d'appel de Paris mercredi dernier (25 novembre 2009).
Cette dernière a débouté Jean-Pierre Weiller qui réclamait 450 000 euros pour sa contribution au succès de l'album du chanteur sorti en 2000, et intitulé "Yannick Noah" (qui se serait vendu à 1,7 millions d'exemplaires). Selon lui, un accord avec Yannick Noah prévoyait qu'il devait percevoir 20% des revenus des ventes de disques générées par l'ex-champion de tennis devenu chanteur à succès. Il demandait donc par avance 450 000 euros, mais affirmait en outre que la somme finale pourrait se monter à plusieurs millions d'euros.
La cour d'appel de Paris a confirmé le jugement de première instance qui avait déjà donné raison à Yannick Noah. Selon la cour d'appel, aucune convention ne liait Noah et Jean-Pierre Weiller et rien n'obligeait donc Noah à verser des sommes aussi importantes que celles réclamées par Weiller. En première instance, le tribunal avait jugé que Jean-Pierre Weiller n'avait pas le statut de manager de Yannick Noah, bien qu'ayant travaillé avec lui d'octobre 1998 à novembre 2001.
Le jugement de première instance précisait en effet que Jean Pierre Weiller n'avait conseillé Yannick Noah "ni dans ses choix artistiques, ni dans la gestion de son image et n'avait fait que mettre en relation Yannick Noah et Robert Goldman" (frère de Jean Jacques NDLR) et à ce titre, ne pouvait donc pas se prévaloir de la qualité de manager. Selon les juges, la somme de 15 000 euros, proposée par Noah à Weiller lorsque leur relation professionnelle avait pris fin en 2001 correspondait à une indemnisation "juste et proportionnée au travail fourni".
Weiller estimait que sa contribution au succès de la carrière musicale du chanteur valait bien plus que 15 000 euros. Ses arguments n'ont manifestement pas convaincu la cour qui en confirmant le jugement rendu en première instance a de nouveau penché en faveur de Yannick Noah. |